Le 29 mars 2020
- Scénariste : Alexie Durand>
- Dessinateur : Sylvain Ferret
- Collection : Conquistador
- Genre : Aventure, Fantastique
- Editeur : Delcourt
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 8 janvier 2020
- Durée : T.3
Dernier tome d’une trilogie au style sanguin.
Résumé : Stanislas a été enlevé par Aristote, et Joseph est lancé dans un contre la montre pour sauver son compagnon, tout en arrêtant les expérimentations du savant fou. Mais autour de Joseph et Costentenus, entre de nouveaux alliés qui débarquentet et d’anciens pièges qui remontent à la surface, le temps semble désormais compté...
Critique : Dans une tourmente de machine, de sang et de larmes, les deux amis vont avoir droit à un final à la hauteur des deux tomes précédents. Cette enquête dans plusieurs villes européennes, à une époque victorienne uchronique, steampunkesque et surtout glaçante d’horreur, ferait passer Poe et Lovecraft pour des copieurs. Du début à la fin, alors que tout s’emballe et que les cartes se jouent, cette série fait ressentir une saveur âcre, parfois écœurante, qui attire l’œil et le cerveau du lecteur comme des lucilies bouchères... En effet, les créatures, entre nécroses et exosquelettes, et le sang, abondant dans cette série, captivent autant qu’ils répugnent. Sans donner totalement dans le gore, ou plutôt en le poétisant à la manière de la "Charogne" de Baudelaire, Métamorphoses 1858 s’impose comme une série puissamment symboliste.
© Delcourt
Le symbole se retrouve dans les planches, qui, en plus de fonds vert bouteille, gris acier ou rouge bordeaux, ont la particularité de ne pas vraiment jouer sur les contrastes, mais plutôt d’assombrir encore et toujours les personnages, âmes et décors compris. Cette plongée dans le lugubre était annoncée par les trois couvertures de grande classe, amalgame de nature, de meurtre et de machine. L’intérieur ne déroge pas à la règle : entre quelques dirigeables et forteresses dignes d’un bon jeu vidéo, les personnages vont devoir faire face à un "boss" plutôt coriace, sans espoir d’être réunis forcément à la fin.
© Delcourt
D’une élégance rare pour un ouvrage aussi sanguinolent, Les Métamorphoses 1858 a croisé Ovide avec Tarantino, sans oublier une influence fantastique, façon BioShock. Cette trilogie méritait une belle fin, elle l’aura donc bien eue.
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64 pages
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