Femmes entre elles
Le 27 avril 2007
Amours contrariées en Chine homophobe. Vibrant.
- Réalisateur : Dai Sijie
- Acteurs : Mylène Jampanoï, Li Xiaoran, Zhou Xun
- Genre : Drame, LGBTQIA+
- Nationalité : Français, Chinois
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– Durée : 1h45mn
Amours contrariées en Chine homophobe. Vibrant.
L’argument : Tout n’est pas rose dans la Chine des années 80. Malgré la mort de Mao Ze Dong, l’Empire du Milieu est encore rongé de tabous et de préjugés. Orpheline à la beauté métissée, Min Li (Mylène Jampanoi) rejoint le jardin botanique d’un scientifique de renom (Dongfu Lin) pour y parfaire son éducation. Elle y fait la connaissance de An, sa fille (Li Xiaoran). De la douceur de leurs rapports naît bientôt un amour interdit au regard de tous : c’est le mensonge ou la mort. Ainsi va l’homosexualité en Chine communiste...
Notre avis : Mine de rien, Les filles du botaniste augure un tournant dans le cinéma chinois. Pas de style arty comme chez Wong Kar-wai, pas de boucles narratives embringuant l’Histoire dans les tourmentes cinématographiques comme chez les cinéastes de la Cinquième génération. D’une caméra majestueuse et gracile, Dai Sijie traque la passion amoureuse de deux femmes dans la Chine homophobe. En situant son film dans la luxuriance naturelle d’une île, le réalisateur arrache ses Filles... à la reconstitution historique et à ses rites décoratifs empesés. La flore de ce jardin botanique (et édénique) abrite les amours caressantes des deux jeunes filles en fleur. On craque littéralement pour la paire d’actrices, Mylène Jampanoi et Li Xiaoran, belles comme des cœurs. Plus que leur jolie minois, les donzelles prêtent leur sensibilité à ce drame à fleur de peau. Entre leurs serments d’amour éternel et la beauté de la nature, le film navigue à vue. Le réquisitoire pour la tolérance se découpe sur fond de nature aux couleurs saturées. Tout est plus vert, tout est plus beau dans ce bout de terre où le communisme se dissipe dans les brumes matinales. Poignant de bout en bout, Les filles du botaniste ouvre une brèche dans la société chinoise sclérosée. Malgré Balzac et la petite tailleuse chinoise et le goût prononcé de Sijie pour la narration classique, la veine de Chine, ma douleur n’est jamais loin.
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