Le 3 novembre 2018
Une comédie ni drôle ni musicale, que des acteurs de seconds rôles prestigieux peinent à animer.
- Réalisateur : Pierre Caron
- Acteurs : Marguerite Moreno, Jean Tissier, Betty Stockfeld, Armand Bernard, Henri Garat, Josseline Gaël
- Genre : Comédie, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Durée : 1h35mn
- Date de sortie : 27 avril 1938
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Résumé : Babinois courtise toutes les femmes qu’il rencontre. Il a une maîtresse, Gladys. Il voudrait épouser la fille des Bourillon, Monique. Sa bonne, Rose, prétend se marier avec lui ; Héloïse, jeune veuve, est follement éprise de lui. Babinois, ne sachant rien refuser aux femmes, promet à toutes le mariage. Le jour fatal arrive. Les quatre femmes se présentent à la mairie en costume de mariée et pendant que les trois autres se crêpent le chignon, Babinois épouse Monique.
Notre avis : Véritable vedette en son temps (les années 20 et 30), chéri de ses demoiselles, Henri Garat a tourné quelques films, et même aux États-Unis sous la direction de Dieterle, mais sa fin de carrière fut difficile, entre échecs et come-back successifs et ratés, cocaïne et dépenses trop somptuaires pour durer. Les femmes collantes appartient sa période déclinante, et, au vu des qualités du film, on comprend qu’il n’a pas dû l’aider beaucoup. C’est qu’entre gags éventés (le hoquet persistant !), répétitions et jeux de mots reposant souvent sur l’homophonie, l’intrigue patine passablement. Comme en outre l’interprétation principale est en général médiocre, et que l’invention du cinéaste (qui fit également tourner Tino Rossi et Charles Trenet) se limite à imaginer des volets originaux, l’ennui devient vite pesant.
Il faut ajouter, mais le titre l’indique clairement, que la misogynie règne en maître : les femmes sont d’épouvantables épouses (Marguerite Moreno) ou des sangsues qui veulent (enfin, exigent) le mariage. Elles piaillent ou gémissent, se battent à la mairie ; bref elles sont insupportables.
Reste que les seconds rôles valent le détour : entre Jean Tissier en créateur de mode poète, Armand Bernard en entrepreneur de pompes funèbres (poète également) méprisé par tous et l’acariâtre Moreno, c’est tout un monde coloré d’avant-guerre qui défile, toujours à la limite du cabotinage (limite dépassée par Jeanne Fusier-Gir), mais truculent et assurant le spectacle mieux que le falot Garat ou les jeunes femmes insipides. Quant aux amateurs de ritournelles, et bien que le film soit l’adaptation d’un opéra bouffe, ils auront fort peu de choses à se mettre sous la dent : une chanson (charmante, d’ailleurs) avec deux variantes en tout et pour tout.
- Société de Production du Film Les Femmes Collantes
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