Le 2 juillet 2018
Ce premier film naïf est attachant par ses personnages savoureux, mais il souffre de limites évidentes.
- Réalisateur : Loïc Paillard
- Acteurs : Camille Claris, Benoît Chauvin, Jean Fornerod, Sylvain Mossot
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : ESC Éditions
- Durée : 1h20mn
- Date de sortie : 7 mars 2018
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– Sortie DVD : le 7 juillet 2018
Résumé : Alexandre, trentenaire un peu paumé, décide de se lancer dans la vie active. Loris, son colocataire misanthrope, travaille sur une « méthode universelle pour réussir sa vie » et Patrick, son père, décide d’arrêter sa chimiothérapie. Jusqu’ici tout va mal, mais c’est sans compter l’arrivée de Manon…
Notre avis : Pour son premier long, Loïc Paillard a choisi un genre difficile, la comédie poétique et décalée ; difficile parce que la légèreté nécessite un travail rigoureux qui ne doit pas montrer ses coutures ; difficile parce que grand est le risque de tomber dans le ridicule ou l’artificiel. Le personnage un peu lunaire incarné par le très bon Benoît Chauvin parvient pour l’essentiel à rendre agréable ce parcours, avec ses bredouillements et sa naïveté. Bien entouré, il fait exister son petit monde plein d’incongruités : un colocataire agoraphobe et vaguement mystique, un père mourant qui aime la poésie, une prostituée ostéopathe, une voisine qui aime le bruit des gens qui font l’amour. Et, pour lier le tout, des dialogues qui hésitent entre le quotidien, les échappées poétiques et les sentences.
- Copyright Filmarium production
Mais au-delà d’un charme inégal qui vaut par quelques trouvailles comme Hugo en rap ou la drague au supermarché, Les étoiles restantes distille une petite musique mélancolique sur le sens de la vie et, si la leçon est un peu courte, elle a le mérite de se vivre dans des moments simples (une danse, une promenade, une lecture). À Alexandre qui ne cesse de demander aux autres s’ils sont heureux, tout le film oppose la philosophie du père, la joie naïve d’être là, d’écouter et sentir quand on ne peut plus voir. Plus clairvoyant, plus serein, celui-ci incarne un modèle que son fils, in extremis, ne suivra pas, du moins superficiellement. En revanche, on comprend qu’il est prêt à se prendre en main et à enfin choisir.
- Copyright Filmarium production
Il faut bien le dire, Les étoiles restantes n’est pas parfait : les dialogues sentent parfois le fabriqué et Loïc Paillard n’évite pas toujours les clichés. Quant au défilé de gros plans qui constitue l’essentiel du métrage, son systématisme est parfois lassant. Néanmoins, on s’attache aisément à ces êtres qui se cherchent et que des hasards bienveillants aident ponctuellement. On pense parfois à l’univers d’Emmanuel Mouret pour sa tendresse maladroite, mais Paillard trace une voie à part, sur une ligne de crête étroite et, au total, réalise un essai qu’il pourrait aisément transformer.
- Copyright Filmarium production
Les suppléments :
Trois bonus inégaux : le court-métrage Et on mangera des fleurs (pieds nus sur des orties) est une fantaisie amoureuse plaisante mais un peu laborieuse, dont le cinéaste reprendra quelques idées (24mn). Le making-of très décontracté, avec bêtisier intégré, n’est pas non plus passionnant (25mn). En revanche les deux scènes coupées sont hilarantes (4mn).
L’image :
Conforme aux canons actuels du support, la copie ne brille pas d’un éclat particulier, mais elle est sans défaut et d’une précision satisfaisante.
Le son :
Les deux pistes (2.0 et 5.1) présentent peu de différences ; les dialogues y sont limpides, les quelques passages musicaux aérés et, pour certains, puissants.
Galerie Photos
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