Les enquêtes du département V : Délivrance - la critique du film + le test blu ray

Copyright Henrik Ohsten

Notre avis : Délivrance constitue le troisième opus des enquêtes du département V, qui adapte le best-seller de Jussi Adler-Olden.
Après un premier épisode convaincant (Miséricorde), le deuxième polar de cette saga, Profanation, s’était avéré décevant, en raison d’une mise en scène trop télévisuelle (alors que ce film était sorti au cinéma !) et d’un délitement total de la complicité entre les principaux enquêteurs.
Heureusement, Délivrance vient relever le niveau. Ceux qui découvrent pour la première fois les enquêtes du département V, vont sans doute mettre quelques minutes à s’acclimater au background, car aucune explication n’est donnée quant à la création de ce département, qui s’occupe des affaires non résolues, et au lien unissant les deux inspecteurs de police, Carl Morck et Hafez El Assad.
Cette absence n’est nullement préjudiciable au développement de l’intrigue. A la rigueur, on peut même y voir un côté positif, puisque l’on entre de plain-pied dans l’action, avec cette bouteille à la mer, écrite en lettres de sang, qui constitue un SOS que tentent de déchiffrer nos deux inspecteurs.

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Avec une toile religieuse bien présente, nos deux protagonistes se lancent à la poursuite d’un mystérieux kidnappeur. Ce dernier n’est autre qu’un danger psychopathe, dont la folie n’ont d’égal que sa motivation et son savoir-faire. L’acteur Pal Sverre Valheim Hagen incarne avec beaucoup de conviction le rôle de ce « Monsieur tout-le-monde », tout à fait normal en apparence, mais bien décidé à faire payer au monde entier, un passé traumatique qui ne cesse de le hanter (flashbacks bien placés).
Outre ce « méchant » charismatique, les amateurs du département V apprécieront le fait de retrouver notre duo d’inspecteurs, réellement complices, se partageant d’ailleurs certaines tâches en vue de la résolution de cette enquête difficile.
Délivrance apporte également une réflexion intéressante sur le fait religieux, avec deux personnages principaux clairement opposés sur le sujet, et dans des postures bien différentes.

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Ce film se révèle suffisamment solide sur le plan de son intrigue, par passer outre certaines facilités scénaristiques.
Destiné au marché de la vidéo, Délivrance est bien plus qu’un « sous-Millénium ». C’est un polar rythmé, qui constitue une œuvre largement recommandable.

LE TEST BLU RAY

Un disque réussi sur le plan technique mais un peu chiche en bonus.

Les suppléments :
Une interview croisée de la productrice et du réalisateur du film, entrecoupée de scènes de Délivrance. On apprend avec intérêt plusieurs anecdotes concernant la genèse du film, les thématiques développées et les personnages principaux. L’ensemble manque toutefois d’objectivité, versant un peu trop dans l’auto-congratulation (« c’est un film très ambitieux »). Les bonus comprennent également plusieurs bandes-annonces de l’éditeur.

L’image :
Une image, qui restitue bien la photographie du film, aussi bien dans les zones lumineuses que dans les zones sombres de ce dernier.

Le son :
Un son en DTS-HD 5.1 tout à fait convaincant, tant en français qu’en danois. Il convient toutefois de privilégier la VO, qui fait plus « naturelle ».