Les contes aux limites de la folie - la critique + le test DVD

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Notre avis : Ce film reprend la structure d’un succès Amicus, Asylum, qui articule autour d’une visite de malades des sketches horrifiques. S’attachant à un univers contemporain sans recours aux stéréotypes du genre gothique, ces Contes… sans grands moyens tentent de créer l’angoisse par des procédés modestes (effets de montage, de zoom ou de lumières) qui trahissent surtout une inspiration bien plate : le scénario ne sait pas quoi faire de situations de départ abracadabrantes à la chute prévisible. Quant au final, comme le dit un personnage, il est simplement grotesque.
Voici donc quatre cas : un enfant à l’ami imaginaire dangereux, un homme qui se voit entraîner dans le passé par un portrait diabolique, un autre qui tombe amoureux d’un tronc d’arbre très féminin, et enfin une femme confrontée à l’adepte d’une secte cruelle. L’intérêt en est moins l’horreur elle-même qui reste, malgré quelques détails bien vus (les giclées de sang quand l’enfant joue du piano, la difficulté à scier un corps), plutôt convenue et routinière, que le jeu plus ou moins suggéré avec l’inconscient : car, au fond, chaque meurtre correspond à un désir enfoui, qu’il soit motivé par la haine ou la jalousie. Si l’on pousse un peu le raisonnement, le film montre une société frustrée que le fantastique aide à libérer, pour le pire, de ses frustrations.
Néanmoins, même si l’on peut trouver quelque intérêt à ces quatre histoires, intérêt qui reposera sans doute sur une part de nostalgie, le film souffre d’une facture bancale et d’une interprétation moyenne, malgré des têtes d’affiche alléchantes. Quant au sketch final, sa longueur en brime l’efficacité. On fera davantage son miel du premier, patiente interrogation sur le monde de l’enfance, qui vaut aussi par sa description d’un couple en crise. Le reste ne dépasse pas l’anodin, le comble du ridicule étant atteint avec le tronc aguicheur dans le lit conjugal ...

(C) Paramount Pictures - © 1973 World Film Services

Les suppléments :
Un seul bonus, l’habituel entretien avec Laurent Aknin : il y défend mollement le film, « faux » Amicus, pâle dernier feu d’une époque (12mn). On comprend qu’il se concentre sur les informations (producteur, cinéaste, acteurs) plutôt que sur l’analyse d’une œuvre « passage de témoin ». Le coffret comprend également un livret que nous n’avons pas reçu.

L’image :
Si la définition est loin des canons actuels, la copie est claire et sans parasites. On trouvera à bien y regarder quelques fluctuations de couleurs et de rares passages moins nets, mais ce sont là des peccadilles.

Le son :
La VO (DTS-HD 2.0) ne souffre ni de souffle ni de sifflements. Certes, les dialogues sont un peu étouffés et la spatialité médiocre mais pour un film de 1973, l’essentiel est sauf. En revanche la VF a mal vieilli.

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