Le voyage de James à Jérusalem

Un regard sans concession mais porté de manière espiègle sur l’Israël d’aujourd’hui.

L’argument : Missionné par les habitants de son village, James, un jeune Africain, doit se rendre en pèlerinage à Jérusalem. Arrêté à l’aéroport et dépossédé de son passeport, le futur pasteur est libéré par un trafiquant de main-d’œuvre qui exploitent les immigrants clandestins.

Notre avis : Si Le voyage de James à Jérusalem commence joyeusement comme une fable moderne, il se transforme rapidement en plongée cruelle et sarcastique dans la société israélienne. Alexandrowicz porte un regard sans concession sur ses contemporains ; mais comme il le fait de manière espiègle et percutante, il souffle sur son premier long métrage un air léger et humaniste.
Refusant tout compromis, Alexandrowicz épingle tous les travers de son pays, écornant au passage le mythe de la terre promise. La corruption de la police, l’intolérance liée aux lois sur l’immigration sont certains des problèmes mis en avant par le réalisateur. Le personnage drôle et naïf de James est le symbole des contradictions dans lesquelles est empêtré l’État d’Israël : un pays qui doit "assumer" son image de terre sainte, eldorado religieux, tout en étant fortement attaché à son développement économique.
Même si la satire n’est pas loin, l’histoire n’est en rien caricaturale. Progressivement, les personnages gagnent en consistance et, au bout du compte, ils nous apparaissent surtout comme des héros attachants qui cherchent à s’en sortir sans trop de dégâts. Beaucoup d’humour et un brin de dérision permettent au Voyage de James à Jerusalem d’échapper à la pesanteur du contexte politique, et au message de passer avec légèreté.

Le DVD :
– Edition 1 DVD
– Format image 1.85
– Format vidéo 16/9 compatible 4/3
– Audio Dolby Digital hébreu 2.0 et anglais 2.0
– Sous-titres français et anglais
– Tous publics

Les suppléments :
– Preface de Gad Abittan
– Clip vidéo : "Jérusalem"
– Une bande-annonce