Le vol du Phœnix

Le remake sans intérêt d’un Aldrich déjà pas trop affriolant.

L’argument : Le capitaine Frank Towns, son copilote et mécanicien, prennent à bord de leur avion les ouvriers d’une plateforme pétrolière, menés par Kelly Johnson. En direction de Pékin, ils croisent une tempête de poussière qui provoque le crash de l’engin. Ils se retrouvent alors à des centaines de kilomètres de tout en plein désert de Gobi, en Mongolie. Sans même une radio, les survivants doivent désormais faire face à des conditions de survie très dure : La chaleur intense, les tempêtes, une faible réserve d’eau potable, les "bandits du désert"... La situation semble désespérée jusqu’à ce qu’un passager excentrique, Elliot, redonne de l’espoir à chacun avec l’idée improbable de reconstruire un avion à partir des débris du Phœnix.

Notre avis : Avec un potentiel sympathie identique à celui de Sahara, le film tente d’envoyer des ondes positives aux petits films d’action des années 80-90 et ainsi de titiller la nostalgie enfouie. Grosso modo, édifier un divertissement dans le sillage d’un Operation Condor (Jackie Chan, 90). Seulement, l’ensemble ne fait pas longtemps illusion.
Ce remake d’un Robert Aldrich déjà très moyen ne réserve aucune surprise et se contente de recycler archétypes et clichés. Malgré une scène de crash aérien efficace, pas grand-chose à retenir de ce divertissement mollement calibré avec tube d’Outkast qui tape ostensiblement à l’oreille du spectateur, tentatives humoristiques vaines et péripéties plus convenues tu meurs. Finalement, le film ne vaut que pour un élément très positif : Giovanni Ribisi, méconnaissable en gringalet pusillanime et manipulateur. Le combat d’un acteur pour sauver un film de la médiocrité est toujours prodigieux.

Le DVD


Le(s) supplément(s) à ne pas rater : Se précipiter sur le making of de quarante minutes, objet très curieux où le promotionnel lutte contre la sincérité/liberté des personnes impliquées dans cette entreprise. On flirte parfois avec le pompeux, la lourde prétention hollywoodienne, à l’image de l’intro et de certaines âneries balancées par le réalisateur ; on revient sur terre avec les problèmes techniques d’un tel tournage, les relations houleuses entre les techniciens, Giovanni Ribisi ahuri en interview faisant le perroquet pour la journaliste, etc. Une belle aventure humaine en somme... De fait, le commentaire audio fait un peu doublon en dépit de quelques anecdotes intéressantes. Les scènes coupées, malgré les explications de John Moore sur leur suppression, n’apportent pas grand chose à l’ensemble.

Image & son : De ce transfert, on ne retient que les couleurs naturelles qui donnent envie de se réfugier dans le désert tant c’est renversant de beauté. Le cahier des charges sinon est respecté avec une bonne fluidité, issue d’une compression plus que correcte. Le DTS pour faire tout exploser dans votre salon est fortement recommandé : le relief est énorme avec une profondeur qui colle au canapé. Saisissant !