Western honorable avec James Stewart
Le 10 février 2021
Un accordéoniste arrive sur le chantier d’une voie ferrée. Ce film honorable est au départ un western abandonné par Anthony Mann, qui signa sa rupture avec James Stewart après huit collaborations, dont cinq longs-métrages mythiques.


- Réalisateur : James Neilson
- Acteurs : James Stewart, Audie Murphy, Dan Duryea, Paul Fix, Jay C. Flippen, Jack Elam, Ellen Corby, Tommy Cook, Dianne Foster, Robert J. Wilke, James Flavin, Brandon De Wilde, Elaine Stewart
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h30mn
- Date télé : 12 février 2025 22:35
- Chaîne : TCM Cinéma
- Titre original : Night Passage
- Date de sortie : 24 juillet 1957

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Résumé : Grant McLaine (James Stewart), musicien itinérant, gagne sa vie en jouant de l’accordéon. Un jour, il arrive sur le chantier d’une voie ferrée. Jouant pour les ouvriers, on apprend qu’il était par le passé, chargé de la sécurité pour la compagnie de chemin de fer. Le chantier est à l’arrêt, car la paie a été dérobée par trois fois par une bande dirigée par Whitney Harbin (Dan Duryea). L’ancien patron (Jay C. Flippen), qui jadis avait licencié McLaine, lui demande de reprendre du service.
Critique : Ce long métrage, au titre français pompeux et hors sujet (!), aurait dû être le sixième western de la collaboration Anthony Mann/James Stewart. Bien que le scénario soit dû à Borden Chase, qui avait déjà collaboré avec le duo pour trois des cinq films de cow-boys précédents, Anthony Mann se retira du projet, estimant l’histoire trop alambiquée. Cette défection signa la rupture définitive entre les deux hommes.
Ce fut donc James Neilson, réalisateur de télévision, qui assura la mise en scène.
Il est évident que le talent de Neilson n’est pas comparable à celui de son prédécesseur, déjà entré dans le panthéon des spécialistes du western.
Pourtant, si comme le pensait Mann, l’histoire est un peu compliquée, il y a de bonnes choses dans ce petit film : le héros, joué par James Stewart, est comparable à ceux qu’il a composé pour Anthony Mann, sympathique, mais avec toujours un passé compliqué. La présence d’Audie Murphy, acteur plus habitué aux films de série B, bien oublié aujourd’hui, est appréciable. Et l’on remarque enfin un superbe Technicolor, dû à William H. Daniels, qui met en valeur la campagne du Colorado. On évoquera également quelques moments chantés par Stewart lui-même, séquences assez savoureuses intégrées à l’intrigue.
Réalisé sans originalité, le film souffrira de la comparaison avec les cinq précédents westerns déjà cités. Sans être un chef-d’œuvre, cet honnête long-métrage, oublié aujourd’hui, aurait sûrement mérité mieux.