Le 11 mars 2020
Trois contes animés, qui font se rencontrer hommes et animaux. Trois histoires qui présentent une belle unité de forme et de ton.


- Réalisateurs : Anna Khmelevskaya - Fabrice Luang-Vija
- Acteur : Guillaume Gallienne
- Genre : Animation
- Nationalité : Français
- Distributeur : Cinéma Public Films
- Durée : 40 minutes
- Titre original : Le Prince Serpent
- Date de sortie : 25 mars 2020

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Résumé : Trois contes aux origines variées qui mettent en valeur l’intelligence, la tolérance et la simplicité. Chaque film explore une façon de traiter le rapport aux autres. Que ce soit la ruse qui piège l’orgueil, l’acceptation de sa nature profonde qui engendre le respect des autres, ou enfin la dualité entre le rapport de force et la séduction, tous illustrent une pensée profonde et philosophique.
Notre avis : Le prince serpent est le troisième des courts métrages animés et ici réunis, réalisés par le duo Fabrice Luang-Vija & Anna Khmelevskaya. Trois courts, trois contes, qui présentent une belle unité de ton et de forme, malgré des univers traditionnels différents. Le Crapaud et le mille-pattes ouvre la danse, sur une note de conte animalier à la Joseph Kessel. Suit Celui qui a deux âmes, un récit relatif à l’indifférenciation du genre sur la banquise. Enfin, Le Prince Serpent clôt en beauté ce trio, à Babylone, sur le triomphe de la ruse face à la bestialité.
Cinéma Public Films, 2020
Ces trois contes appartiennent à la tradition orale, et leur graphisme aux livres d’images. Il y a quelque chose d’un peu désuet et charmant dans ces courts métrages, une animation un peu statique et en même temps extrêmement travaillée qui rappelle les lectures parentales avant le coucher. Le style d’animation, quant à lui, évoque un Michel Ocelot un peu épuré. L’animation très élégante, artisanale (on admire les traits de peinture, les traces de l’eau dans l’aquarelle) invite à la contemplation, comme un beau livre d’images.
Copyright Cinéma Public Films, 2020
On peut exprimer une préférence pour la dernière histoire, un peu plus ample, la seule qui met en scène des personnages parlants (mention spéciale pour Guillaume Gallienne, qui donne sa voix à un excellent prince serpent, dévoreur de chair fraîche).
Ce très beau spectacle destiné aux enfants et adultes souffre toutefois d’un ton un peu solennel et didactique, et ce sera peut-être un obstacle au plaisir des plus jeunes. En fait, on s’approche plus du bonheur régressif réservé aux adultes.