Voyage au bout de l’ennui
Le 10 décembre 2014
Un polar trop classique et inconsistant, sitôt vu, sitôt oublié...

- Réalisateur : Stuart Rosenberg
- Acteurs : Mickey Rourke, Daryl Hannah, Burt Young, Tony Musante, Eric Roberts
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : MGM
- Date de sortie : 9 janvier 1985

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Un polar trop classique et inconsistant, sitôt vu, sitôt oublié...
L’argument : Paulie a l’art de s’attirer des ennuis et de mettre son cousin Charlie dans le pétrin. Cette fois-ci, les deux truands ont affaire à une bande de mafieux à qui ils ont dérobé une grosse somme d’argent destinée à corrompre la police.
Notre avis : Réalisé par Stuart Rosenberg, à qui l’on doit le culte Luke la Main Froide et le solide Brubaker, Le pape de Greenwich Village tente de se situer dans la lignée des polars américains/films de gangsters des années 1970, notamment Mean Streets, sans grand succès. Pourtant, le projet semblait prometteur, avec Michael Cimino en conseiller artistique (en attendant de réaliser L’année du dragon, son dernier grand film), voire plus, quand on connaît le bonhomme, et Mickey Rourke dans le rôle principal d’un magouilleur new-yorkais devenu respectable, mais dont les rêves de grandeur sont mis à mal par son cousin incontrôlable, incarné à l’écran par l’insupportable Eric Roberts, en roue libre... Mais Rosenberg n’est pas Scorsese et le tandem Rourke/Roberts a bien du mal à nous faire oublier Harvey Keitel et Robert De Niro, autrement plus convaincants dans Mean Steeets. Le film est en outre desservi par une musique assez horrible à base de ballades irlandaises au synthétiseur, il fallait oser ! Entouré d’un casting secondaire assez solide, dont Daryl Hannah, Burt Young et Tony Musante, Mickey Rourke reste crédible dans son rôle mais ne parvient pas à sauver le film de l’ennui et de son développement trop prévisible, excepté un final ridicule et complètement irréaliste. Le film mérite tout de même le coup d’œil pour les amoureux de New-York qui en ont marre de repasser en boucle les films de Martin Scorsese, Sidney Lumet ou Woody Allen. C’est d’ailleurs dans cette description réaliste de la vie quotidienne dans le New-York des années 1980 que la touche de Cimino se fait le plus sentir. On préfèrera quand même revoir des films comme L’année du dragon pour passer un bon moment, au lieu de supporter pendant deux heures le jeu outrancier d’Eric Roberts...