Saga Africa
Le 13 juillet 2005
Quand la musique devient projet social. Un message d’espoir qui aurait mérité d’être plus percutant.
- Réalisateur : Fernando Trueba
- Genre : Documentaire, Musical
- Nationalité : Espagnol
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– Durée : 2h06mn
– Titre original : El milagro de Candeal
Quand la musique devient projet social. Un message d’espoir qui aurait mérité d’être plus percutant.
L’argument : Fernando Trueba a invité l’immense pianiste cubain Bebo Valdes à découvrir sous l’œil de sa caméra le foisonnement musical et l’esprit de solidarité qui agitent Candeal, un quartier de Salvador de Bahia. Le musicien Carlinhos Brown a en effet initié dans cette favela un projet social axé sur l’enseignement de la musique afin de lutter contre la violence et la misère. La création d’une première école, l’Ecole de musique populaire pracatum, et la mise en œuvre de différents chantiers choisis et orchestrés par la population locale ont permis non seulement d’éradiquer la criminalité mais de développer également une véritable vie communautaire, exemplaire en terme d’expression démocratique.
Notre avis : Accompagné d’un cortège d’images miséreuses et violentes, le mot de favela effraie le touriste. Ensoleillé par les notes et le rythmes, le nom de Salvador de Bahia enchante tout musicien qui se respecte. Le documentaire de Fernando Trueba fait rapidement voler en éclats les clichés comme les visions manichéennes. Nulle image sanguinolente souvent attachée à l’évocation d’une favela mais la joie de vivre d’une communauté solidaire que découvre Bebo Valdes au fil de ses rencontres. Le pianiste cubain qui rêvait de découvrir ses racines africaines s’émerveille des légendes qui ont nourri la culture métissée de Salvador de Bahia mais surtout écoute les musiques qui font vibrer la ville et le quartier de Candeal.
Et c’est avec émotion que l’on découvre le vieil homme rajeunir peu à peu au fil de ses confrontations musicales avec les musiciens de Salvador, des stars comme Gilberto Gil ou Caetano Veloso aux jeunes percussionnistes et rappeurs de la favela. A la clé, quelques purs moments de grâce musicale et ce, sans compter cette image des enfants de Candeal apprenant avec Carlinhos Brown, les principes rythmiques avec pour seuls instruments, leurs mains, leurs langues, leur souffle et surtout les palpitations de leur cœur, l’amour étant le principal instrument de percussion qui rythme ce beau projet de Candeal. Mais Trueba, semble-t-il fasciné autant par les visages de Candeal que pa celui de Bebo Valdes, s’est malheureusement un peu perdu dans ce bouillonnement d’émotions sociales et musicales, quitte à s’embarquer parfois dans quelques impasses et s’embourber dans les longueurs. D’autant plus regrettable que ce joli message d’espoir méritait d’être dit de façon plus percutante.
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