Le 20 juin 2020
Le Colocataire est le sixième long-métrage de Marco Berger, réalisateur, scénariste et monteur de cette petite production qui procure de grandes émotions.
- Réalisateur : Marco Berger
- Acteurs : Alfonso Barón , Justo Calabria, Antonio De Michelis, Melissa Falter
- Genre : Drame, Romance, LGBTQIA+
- Nationalité : Argentin
- Distributeur : Optimale Distribution
- Durée : 1h51mn
- Titre original : Un Rubio
- Date de sortie : 1er juillet 2020
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Résumé : Juan doit vite trouver un colocataire après le départ de son frère. C’est finalement Gabriel, son collègue charmant et taciturne, qui emménage. Ce qui débute comme un arrangement innocent se transforme rapidement en attraction naissante, puis en passion…
Critique : Peu nombreux sont les dialogues dans Le colocataire de Marco Berger. Quand ils y sont, ils sont davantage portés par les personnages secondaires que par les protagonistes principaux - deux amants colocataires - dont les regards, les gestes, l’attractivité naissante empêchent des mots qui ne sauraient décrire leurs émotions. Deux personnages fictifs sublimés par une photographie étudiée et par la lenteur, voire la léthargie gestuelle de la vie quotidienne.
- Copyright Optimale Distribution
Pris dans un huis clos qui accueille leurs sentiments, franchissant rarement l’extérieur de l’appartement, le spectateur est mis dans la confidence de leur idylle grandissante. Chaque plan est étudié, afin de capturer l’essence de leur passion, de leur amour. De gros plans sur leurs corps en ébullition silencieuse, à des plans larges où les étreintes ne sont que l’aboutissement naturel de leur désir, les tonalités sépia accentuent l’universalité des affects et l’intemporalité de leur amour, de l’amour.
- Copyright Optimale Distribution
Cette notion du temps nébuleuse est reflétée par un flou constant dans l’œuvre. Les scènes de métro, qui reviennent inlassablement et où l’on ne sait la réelle distance entre les deux amants, est une des composantes symboliques de cette confusion. De même que leur appartement empli d’une atmosphère léthargique, accentuée par l’épaisse fumée permanente des cigarettes, et ce fond sonore de la télévision qui n’est jamais visible sur l’écran, mais en permanence audible. Ce flou est également renforcé par de nombreuses ellipses et une narration linéaire qui peut provoquer le décrochage, par manque de relief dans le récit.
- Copyright Optimale Distribution
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