Le cirque des vampires - Test du combo Blu-ray-DVD

Une approche originale du vampirisme qui prouve que la Hammer avait encore de bonnes choses à proposer dans ses dernières années.

L’argument : XIXème siècle, les habitants d’un petit village exécutent le terrible Comte Mitterhaus qu’ils soupçonnent de vampirisme. Dans son dernier souffle, la créature leur lance une malédiction. Quinze ans plus tard, alors que le village est décimé par une épidémie, un cirque vient distraire la population de ses malheurs avec de fabuleux spectacles de métamorphose. A la nuit tombée, clowns, acrobates, femmes-léopards commencent leur numéro, mais le public ignore tout de l’horrible dessein qui se trame en coulisse pour le village maudit...

Le film : Le cirque des vampires figure sans aucun doute parmi les plus grandes réussites de la Hammer des dernières années. Le film bénéficie d’un scénario original qui s’éloigne des productions classiques de la firme tout en respectant certains de ses codes (le comte-vampire vivant dans un château médiéval, les villageois superstitieux, les décors gothiques, les costumes d’époque, les jeunes femmes sensuelles...). Les qualités viennent aussi du dynamisme de la réalisation du jeune Robert Young, du décor de la foire, l’étrangeté de certaines scènes et les ambiances (le numéro de danse sauvage et érotique ou encore les passages où le colosse incarné par David Prowse rôde dans chaque coin du cadre en jouant un inquiétant air d’orgue de barbarie) et surtout de l’approche originale du personnage du vampire. L’érotisme y est accentué avec un certain sens de la perversion (inceste, saphisme, pédophilie...) et les vampires ici se métamorphosent en panthères noires, ce qui crée d’indéniables liens avec La féline. Malgré certains aspects bâclés, Le cirque des vampires est un film à redécouvrir.

La critique du film : http://www.avoir-alire.com/le-cirque-des-vampires-la-critique

Les suppléments

Comme les autres films de la Hammer réédités par Elephant Films en édition limitée Blu-Ray + DVD, les suppléments se limitent à une présentation d’Alain Schlockoff pour remettre l’oeuvre dans son contexte, ainsi que d’une galerie d’images et deux autres bandes annonces de films de la collection. Très peu de choses donc et c’est dommage quant à une compagnie de production aussi riche que la Hammer.

L’image

Là encore, un très beau travail de restauration, dans un format respecté en 16/9, qui rend hommage à la photographie du vétéran de la firme, Moray Grant. L’élégance de l’éclairage contraste d’ailleurs avec un long métrage plus violent qu’à l’accoutumée pour la Hammer, et les couleurs explosent en un éventail saturé de nuances, les rouges en particulier feraient presque mal aux yeux.

Le son

Le film est proposé en français et en version sous-titrée. Comme d’habitude avec la Hammer et en raison du caractère très britannique de ces films, on préférera la version originale en anglais. Le son est de qualité, retranscrivant bien le caractère à la fois baroque et symphonique de la musique de David Whitaker, très présente tout du long, qui peut aussi oublier cet aspect un peu pompier pour se faire plus sensuelle, lancinante et sinistre.