Le choc - Robin Davis - critique

Critique : Terrier profite de cette rencontre pour annoncer qu’il met fin à sa carrière. Il va immédiatement devenir l’homme à abattre.
Quatre scénaristes, dont le réalisateur et Alain Delon lui-même, ont planché sur cette adaptation du roman de Jean-Patrick Manchette La position du tireur couché. Malheureusement, le résultat n’est autre qu’une célébration de l’acteur dans ses œuvres de loup solitaire aux abois.

Copyright T. Filins/Sara Films

Le scénario enfile des séquences plus ou moins réussies, mais surtout difficilement crédibles, où Terrier est confronté à une kyrielle d’acteurs réputés de l’époque, qui de fait, à part François Perrot, ne sont vraiment pas à leur avantage, de Stéphane Audran, ex-épouse fantasque et gérante de biens, à Étienne Chicot, ami plutôt douteux, en passant par Philippe Léotard, fermier alcoolique amateur de free jazz...

Le choc promis par le titre, qui est probablement la rencontre entre Delon et Deneuve, tombe plutôt à plat. L’actrice, éleveuse de dindons, qui d’un coup, d’un seul, devient la compagne d’un tueur en fuite, en est réduite à un rôle secondaire sans relief.
On finirait presque par s’amuser devant tant d’invraisemblances et d’excès, ce qui n’était sûrement pas le but premier de ce polar enchaînant aussi les violences et ne lésinant pas sur le décompte de cadavres.

Pour les inconditionnels de Delon, beaucoup moins pour ceux de Deneuve !