La vie comme elle va

De la carte postale à l’épreuve de réalité, une chronique française.

L’argument : Un village hors du temps, quelques morceaux de vie volés au quotidien, une peinture douce-amère de la campagne française.

Notre avis : Najac. 766 habitants. Une campagne de carte postale, un maire indestructible, une centenaire rouge, un chef de gare bienheureux, et bien d’autres. D’autres qui peuplent ce documentaire intimiste de Jean-Henri Meunier, brandissant comme un étendard le bonheur de vivre à Najac, le cycle des saisons et la vie proche de la nature. Un portrait sucré, façon syndicat d’initiative, qui finit très vite par laisser froid. On regarde sans déplaisir ces gens simples et heureux parler de leur quotidien au ralenti, mais avec justement ce sentiment d’une façade, d’une trop belle image proposée à celui qui passe. Puis, peu à peu, la caméra entre dans les maisons, se fait plus intime, plus précise, et met à jour les douleurs, les regrets. Alors la vie rêvée se teinte de solitude, de renoncements, et devient un vase clos, une niche où on se tient chaud parce que c’est mieux que rien. Alors, il n’y a plus qu’à "laisser faire la vie, laisser courir le temps", comme le dit un habitant ou à "rêver de la princesse" même si on n’y croit plus.

Le DVD :
Aucun supplément.

Caractéristiques techniques :
– DVD zone 2
– Image : format 4/3
– Son : dolby digital