La spectatrice

Une histoire d’un fantasme hélas totalement dénuée d’émotion.

L’argument : Jeune traductrice turinoise solitaire et effacée, Valeria ne vit que pour épier son voisin d’en face, Massimo. Fascinée par cet inconnu qui semble aussi seul qu’elle, elle décide de le suivre lorsque celui-ci déménage à Rome. Elle fait alors la connaissance de Flavia, la petite amie de Massimo, avec qui elle se lie d’amitié.

Notre avis : Tout quitter pour suivre un inconnu, est-ce de l’amour ou de la pure folie ? C’est la question que pose Paolo Franchi dans son premier long métrage. Valeria, est-elle une héroïne romantique moderne ou une névrosée incapable de se projeter dans une relation adulte ? Car l’histoire platonique qu’elle s’est inventée avec un inconnu en qui elle croit reconnaître son alter ego pourrait rester anodine, voire enfantine, si Valeria n’allait pas beaucoup plus loin en s’immiscant dans la vie privée de cet homme qu’elle croit idéal. En devenant la spectatrice de la vie d’un couple qui se déchire, elle est amenée à se poser des questions sur sa propre solitude. Si Paolo Franchi filme bien l’isolement et le mal être de ses personnages, son premier long métrage souffre cependant d’un manque de rythme qui plombe le film. Trop long, trop lent, trop froid, l’émotion ne passe pas.