La playa - le test DVD

Sélectionné à Cannes, catégorie Un Certain Regard, le film de Juan Andrés Arango est disponible en DVD.

L’argument : Tomas, pas même la vingtaine, est un afro-colombien. Mis à la porte par sa mère et son compagnon, il erre dans le quartier de La Playa à Bogota. Il est fasciné par le dessin, de ceux que l’on pourra transformer en coupe de cheveux. Son frère cadet Jairo suit les mauvais chemins des quartiers abandonnés, entre crack et embrouilles. Son aîné, Chaco, veut quitter la capitale, partir au nord. Les trois ont fuit la guerre qui ravageait les villages des provinces.

Notes : 2012. Le film de Juan Andrés Arango, La Playa, débarquait sur la Croisette, dans la section Un Certain Regard. Confronté notamment à Despuès de Lucia et Le Grand Soir, tous deux récompensés par le jury présidé par Tim Roth, La Playa était toutefois reparti bredouille. Déméritait-il pour autant ? Que nenni ! En portant un regard troublant sur les conditions de vie des Afro-colombiens, particulièrement dans les quartiers pauvres de Bogotá, ce premier film évoque le côté sombre du développement des pays émergents. A peine peut-on lui reprocher d’être un peu trop sage, peut-être.
Sa sortie en DVD est donc l’occasion de découvrir les souffrances d’une Colombie insolite, et un bon "petit" film.

La critique de Virgile Dumez : ICI

Les suppléments :

L’édition DVD ne regorge pas de suppléments, ce qui s’explique par l’étroitesse de budget du film et le caractère confidentiel de sa sortie en avril 2013. Vous trouverez donc sur le disque une bande-annonce et un entretien avec le réalisateur plutôt intéressant, d’une durée d’environ 12 minutes (et en français).
Accompagnant votre film, un extrait de livret pédagogique, à l’origine destiné aux professeurs, fournit une approche instructive du film, des personnages, et des thèmes dégagés.

L’image :

Bien qu’assez classique, le rendu visuel est finalement assez convaincant. Le film ne misant pas sur sa photographie pour captiver son public, l’image a priori sommaire du DVD devient plus que satisfaisante. Claire, nette, précise, elle offre au spectateur un confort visuel non négligeable, en format 16/9, compatible 4/3.

Le son :

La version stéréo d’origine, sous-titrée français, est évidemment la seule piste disponible. Il n’y a jamais eu de doublage du film, ce qui s’explique par une sortie exclusive aux cinéma d’art et essai. Réducteur a priori, mais également véhicule conscient des limites d’un cinéma qui s’apprécie aussi de cette façon, sans le grand déballage sonore des productions plus cossues.