40 is beautiful, but boring...
Le 5 octobre 2005
Une comédie sentimentale qui a pour seule originalité de se pencher sur la solitude des quadras divorcés.


- Réalisateur : Gary David Goldberg
- Acteurs : Diane Lane, John Cusack, Elizabeth Perkins
- Genre : Comédie, Romance
- Nationalité : Américain

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– Durée : 1h38mn
– Le site du film
Une comédie sentimentale qui a pour seule originalité de se pencher sur la solitude des quadras divorcés. Peut-être que ceux-là riront. Les autres s’ennuient ferme.
L’argument : Sarah (Diane Lane), enseignante fraîchement divorcée, tente de trouver chaussure à son pied. Sa soeur, en entremetteuse, dépose un profil de la jolie quadra sur internet, précisant que le prétendant devra "aimer les chiens". Jake (John Cusack) répond à l’annonce, mais au même moment Bob, un père d’élève charmeur, apparaît dans la vie de Sarah...
Notre avis : Nous ne voulons pas croire que John Cusack est un acteur schizophrène, passant de bonnes productions indépendantes (Dans la peau de John Malkovitch, High fidelity) à des bluettes sans saveur, mièvres à souhait, type Un amour à New York ou ce Must love dogs. Non, John Cusack est, comme Tommy Lee Jones, par exemple, un économe. Il investit l’argent de ces films plus qu’oubliables dans la production de films d’auteurs. De la à dire que La main au collier doit être vu pour que survive le cinéma américain de qualité, ce serait pousser l’exercice de défense de John Cusack un peu loin.
Le voici donc, le fan de bon rock, embarqué dans une histoire à laquelle il ne semble lui-même pas croire une seconde, l’air fatigué, bouffi, usé. Sorte de mélange mou de Vous avez un message (pour la rencontre online) et de Bridget Jones (pour la célibataire en pyjama et les deux amants opposés en tout). Ici le sujet c’est la crise de la quarantaine, le divorce et l’impossibilité de revivre ses amours de jeunesse. Ce pourrait être attachant, c’est parfois amusant, mais surtout bavard à l’excès, long, et bourré de toutes les caricatures de la comédie romantique : la famille pas possible, le papa vieux beau, les sœurs confidentes, le frère malmené par sa compagne, les copains homos, etc. Tout ce petit monde est bien sympathique, mais complètement fade.
La seule sincérité du film, poser son décor dans une banlieue à l’américaine quelconque (quoique pas franchement menaçante...) et mettre en scène de "vrais" quadras (Diane Lane, juste fatiguée ce qu’il faut, et donc très jolie, faut pas pousser tout de même !) ne suffit pas à faire de cette bluette une histoire intéressante. Tout effort fini écrasé sous les poncifs, les gags sans épaisseur et les gentils sourires de nos quadras en crise.