Le 13 juillet 2017
Un film plaisant mais très inégal et confus, sauvé cependant par la beauté des paysages.
- Réalisateur : Richard Lang
- Acteurs : Charlton Heston, Brian Keith, Victoria Racimo
- Genre : Western
- Editeur vidéo : Sidonis Calysta
- Durée : 1h42mn
- Titre original : The Mountain Men
- Date de sortie : 17 septembre 1980
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– Sortie Blu-ray : le 18 juillet 2017
Résumé : En 1830, dans les montagnes Rocheuses, les indiens, les chasseurs et les trappeurs vivent en paix et en harmonie. Deux trappeurs, Bill Tyler et Henry Trapp, font la rencontre d’une indienne prénommée Moineau Bleu. Celle-ci s’éprend de Bill et décide de les suivre. Mais sa tribu n’apprécie pas, Œil d’Aigle et les siens poursuivent alors les deux trappeurs et la jeune indienne.
Notre avis : Premier long-métrage de Richard Lang après une carrière télévisuelle fournie (il œuvra sur Les rues de San-Francisco, Kung Fu et L’île fantastique, entre autres), ce western tardif vient après Jeremiah Johnson et Le convoi sauvage, auxquels il fait penser sans en avoir la rugosité. Bien qu’il bénéficie d’un tournage en extérieur qui permet dès le générique de voir des paysages somptueux, La fureur sauvage pâtit d’un scénario trop lâche et indécis : on est tantôt dans le parodique, tantôt dans la quasi-ethnologie, tantôt dans la pure aventure, voire le lyrisme. Reste que ce caractère hétéroclite, dont on pense qu’il était voulu après de nombreuses contestations du genre, rend le film singulièrement inégal. On voit bien l’entreprise de démythification que la grossièreté et la crasse, ainsi que le jeu souvent outré de Heston et quelques gags soulignent abondamment, loin des westerns classiques aseptisés. On y prend même un certain plaisir, plus en tout cas qu’à l’affrontement plutôt convenu entre le trappeur et l’indien. Mais ses effets tombent parfois à plat, et au total demeurent inoffensifs, en partie ruinés par des clichés.
Il y a pourtant de beaux moments dans La fureur sauvage : la poursuite de Charlton Heston par un groupe et le combat sous la hutte du castor ou dans les rapides, par exemple, ne manquent pas de souffle, même si la musique semble bien lourde. Mais ce qui retient surtout l’attention, c’est la beauté de la photo : que ce soit les extérieurs ou les magnifiques plans dans le tipi, on est constamment sur du haut de gamme.
On regrette d’autant plus que le film se disperse ; ainsi du caractère crépusculaire, à peine évoqué et jamais développé ou de la difficulté à survivre seul en milieu hostile, que Lang peine à rendre concrète. Des morceaux épars tiennent la route, mais l’ensemble laisse un goût d’inabouti et son manque de rythme l’empêche de dépasser le statut de curiosité.
Les suppléments :
Seul Patrick Brion intervient sur ce film : en 8 minutes, il fait le tour des westerns de 1980, et surtout La Porte du Paradis, expédie des informations sur le cinéaste, le scénariste (fils de Charlton Heston), s’attarde à réhabiliter l’acteur principal, encense la photo et critique la musique. Bien sûr, c’est intéressant, mais que c’est rapide ! S’ajoutent la bande-annonce et la galerie photos traditionnelles.
L’image :
Quelques parasites sans conséquences, un fourmillement intermittent sur les plans larges, mais pour l’essentiel, la copie est magnifique de précision et de naturel : le travail du chef-opérateur trouve là une splendide traduction.
Le son :
Les deux pistes DTS-HD 2.0 restituent un son raffiné mais qui manque d’ampleur, surtout pour la musique de Michel Legrand.
Galerie Photos
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