La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil - le test blu-ray

On ne trouvera pas mieux que la HD pour servir d’écrin à ce spectacle seventies esthétisant au plus haut point.

L’argument : Elle est la plus rousse, la plus myope, la plus sentimentale, la plus menteuse, la plus vraie, la plus déroutante, la plus obstinée, la plus inquiétante des héroïnes. La dame dans l’auto n’a jamais vu la mer, elle fuit la police et se répète sans cesse qu’elle n’est pas folle… Pourtant…

Le film : 82.600 entrées pour La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil, soit à ce jour le plus petit score récolté au box office français pour le réalisateur et dessinateur Joann Sfar. On est loin des 1.200.000 tickets de Gainsbourg - (vie héroïque) (2010) et même des 500.000 du Chat du rabbin (2011). Cette petite production à 7M€, adaptation du roman éponyme de Sébastien Japrisot, est de l’aveu même de Sfar un « trip visuel » se concentrant avant toute chose sur son apanage esthétique. Parcouru d’une atmosphère étrange, de références aux polars français des années 70, de même qu’à une branche trop peu connue du cinéma de genre (le giallo italien), La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil est une œuvre qui dépareille dans le paysage cinématographique français, et rien que pour ça, elle mérite qu’on s’y intéresse, pour peu qu’on ait envie d’assister à une sorte de clip musical seventies quasi lynchien étalé sur 1h30.

La critique du film : ICI

LE TEST BLU-RAY :
Le film de Joan Sfar se trouve un parfait écrin par le biais de l’édition HD délivrée par Wild Side.

Les suppléments :

En 26 minutes, entretien avec Joann Sfar qui nous reparle de plusieurs aspects du film (script, acteurs, conditions de tournage) et de ses choix avec beaucoup de conviction. Cela se suit sans déplaisir. On poursuit avec "Peintures de Joan Sfar" (4 min), où le cinéaste nous expose quelques toiles inspirées du film et réalisées par ses soins. Là, c’est beaucoup plus anecdotique. Enfin, les traditionnelles bandes annonces des prochaines sorties de l’éditeur sont incluses.

L’image :

Elle rend parfaitement hommage au parti pris esthétique seventies instauré par le réalisateur. La magnifique photographie signée Manuel Dacosse (Amer, L’étrange couleur des larmes de ton corps) prend une nouvelle ampleur en haute définition. Les scènes lumineuses en extérieur deviennent sublimes, quant aux nocturnes, elle souligne encore un peu plus la part de mystère entourant le récit. Visuellement c’est fin et d’une grande richesse. Un sans faute.

Le son :

Très belle piste DTS-HD Master Audio 5.1 française non dénuée d’effets et bien fournie sur les arrières. À noter également la présence d’une seconde piste en Audiodescription DTS Master Audio 2.0.