Le 7 juin 2022
Le bras droit d’un influent patron de syndicat, va être mis à rude épreuve pour le disculper du meurtre dont on le soupçonne. Deuxième apparition du couple mythique du film noir des années 1940 : Veronica Lake et Alan Ladd.


- Réalisateur : Stuart Heisler
- Acteurs : William Bendix, Veronica Lake, Alan Ladd, Brian Donlevy, Bonita Granville
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Paramount Pictures France
- Editeur vidéo : Carlotta Films
- Durée : 1h21mn
- Reprise: 1er août 2001
- Titre original : The Glass Key
- Date de sortie : 27 juillet 1949

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– Année de production : 1942
Résumé : Paul Madvig (Brian Donlevy), représentant le syndicat des électeurs, aussi avenant que peu recommandable, décide contre toute attente de soutenir le sénateur sortant Taylor Henry (Richard Denning). L’intérêt qu’il porte à sa fille Janet (Veronica Lake) n’y est pas étranger. Ed Beaumont (Alan Ladd), son bras droit, voit cette relation naissante d’un mauvais œil.
Critique : Il s’agit de la deuxième adaptation du roman de Dashiell Hammet écrit en 1931, après celle de Frank Tuttle, interprétée par George Raft, datant de 1935. Les studios Paramount choisirent ce remake, non pas tant pour la popularité de l’écrivain, que pour profiter du succès naissant du couple de cinéma Veronica Lake/Alan Ladd, qui venait de se distinguer tout de suite avant dans Tueur à gages (This Fun for Hire) de Frank Tuttle (encore lui).
Alan Ladd campe une nouvelle fois un homme de l’ombre, silencieux et déterminé, qui, malgré ses réticences, ne trahira pas son patron Madvig. Pourtant, les choses vont singulièrement se compliquer pour ce dernier quand le fils du sénateur, noceur notoire et petit ami d’Opal (Bonita Granville), la propre sœur de Madvig, est retrouvé assassiné.
Doté d’une mise en scène efficace et sans aucun temps mort, le récit suit le personnage d’Ed Beaumont dans sa recherche de la vérité qui disculpera son chef. Il sera victime d’un sérieux passage à tabac d’une rare violence exécuté par un William Bendix particulièrement sadique.
Utilisant les ressorts qui deviendront classique dans le film noir, le film impose celui de la femme fatale incarnée par Veronica Lake. Même si celle-ci est peu présente à l’écran, toute l’intrigue tourne autour de son personnage ambigu, et donne une saveur particulière à chacune de ses apparitions où elle est, tout comme dans Tueurs à gages, savamment habillée par la célèbre costumière Edith Head.
Les frères Coen reprendront de nombreux éléments du film pour écrire Miller’s Crossing en 1990.