La balade des éléphants

Une promenade parfois ennuyeuse dans la brousse africaine, mais truffée de petites bêtes sympathiques.

L’argument : La balade des éléphants est celle de deux frères éléphanteaux Zef et Boogie. Sous le prétexte de retrouver l’Arc-en-ciel qui a enlevé leur mère dans cette brousse africaine, ils vont essayer de reconstruire leur famille perdue à cause des braconniers.

Notre avis : De famille, ils s’en constitueront une à travers leurs rencontres. Celle de Cham, un chimpanzé surdoué et perturbé, de Natty, une jeune girafe myope et très préoccupée par sa ligne et de P’tit Lion qui se prend déjà pour le roi de la jungle. L’aventure de Zef et de Boogie nous est contée par deux vieux guépards, Kwazulu et Tahoua, à qui Richard Bohringer et Jean-François Balmer prêtent leurs voix. Leurs pensées, plus que leurs paroles, nous guident dans cette fiction dont les acteurs principaux sont des animaux. La balade des éléphants est une ode à la famille, à toutes les familles et plus particulièrement à celles qu’on s’offre. Mario Andreacchio réalise une prouesse technique inhérente au conte animalier (genre auquel il s’était déjà essayé avec Napoléon (les aventures d’un petit chiot) devenu un classique en Australie), celle de faire parler ses personnages tout en essayant de respecter leur comportement naturel. L’illusion n’est pas parfaite, mais le public à qui est destiné cette œuvre devrait se prendre d’affection pour cette pléiade de petits animaux, trop souvent victimes des "méchants braconniers". Et à l’instar de tous les contes africains, La balade des éléphants délivre un message éducatif : rappeler aux enfants, qui résisteront à la langueur communicative de cette œuvre, combien il est important de préserver la nature et toutes les espèces qui la composent.