Pour un Western de plus
Le 8 septembre 2016
Nouvelle sortie d’un western de série B par l’indépendant Artus.


- Réalisateur : Albert C. Gannaway
- Acteurs : Lee Van Cleef, Jim Davis, Faron Young
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Artus films
- Durée : 1h09mn
- Titre original : Raiders of Old California
- Date de sortie : 16 août 1961
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur

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Sortie DVD : le 6 septembre 2016
Résumé : A la fin de la guerre du Mexique, le capitaine McKane (Jim Davis) oblige un officier mexicain à lui céder ses terres lors de sa capitulation. Il est en fait un escroc aventurier qui s’est engagé uniquement pour posséder de riches territoires. Quelques années plus tard, un shérif vient enquêter sur ces répartitions douteuses
- Artus films
Notre avis : Petit western sans prétention, L’ultime chevauchée déroule son programme sans surprise mais avec une énergie imparable. Le récit, haletant et sans temps mort, enchaîne les fusillades et les cavalcades dans des décors fonctionnels qui manquent d’âme, à l’image d’une réalisation efficace mais sans éclat. Que reste t-il alors ? Des personnages, et des bons. Si l’écriture n’atteint pas la richesse d’un Rio Bravo (un des plus beaux westerns de personnages), les acteurs empêchent l’oeuvre de sombrer dans la catégorie des films sans envergure qui procurent un ennui poli.
- Artus films
On y découvre notamment un Lee Van Cleef juvénile, déjà dans un rôle de salaud qui préfigure les inoubliables monstres léoniens de Pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand. Jim Davis, surtout connu pour son interprétation de Jock Ewing dans la série Dallas, est parfait dans le rôle du grand méchant qu’on adore détester. Western classique d’avant la chute des mythes, L’ultime chevauchée n’en oublie pas d’honorer la tradition avec un personnage de cowboy incorruptible, interprété ici avec candeur par Faron Young, chanteur de country au destin tragique (il se suicidera en 1996). Au milieu des flingueurs, c’est pourtant Lawrence Dobkin qui remporte la palme du plus beau personnage, émouvant dans le rôle de Don Sebastian, ancien riche propriétaire mexicain devenu modeste homme d’église. C’est à lui que revient la morale du film. La terre appartient à tous, et d’abord à ceux qui la cultivent. Joli message pour un joli western.
Les suppléments
Artus films toujours au top. Si l’intervention de Georges Ramaïoli manque un peu d’énergie, son décryptage du parcours atypique des acteurs et du réalisateur Albert C. Gannaway est passionnant.
L’image
Le master d’origine a mal supporté le temps qui passe. Tâches, rayures et poussières parsèment la pellicule. On a le droit de trouver ça charmant.
Le son
Bel équilibre. Les voix sonnent claires et la musique est bien mise en valeur, malgré les limites imposées par le format mono.