Le 10 février 2021
Malgré un postulat de départ très sympathique, L’Ile aux oiseaux pèche dans le rythme et à cause d’un ton assez scolaire.
- Réalisateurs : Maya Cosa - Sergio da Costa
- Acteurs : Antonin Ivanidze, Paul Sauteur, Emilie Bréthaut, Sandrine Bierna, Iwan Fasel, Patrick Jacot
- Nationalité : Français, Suisse
- Distributeur : Shellac
- Durée : 1 h 00
- VOD : Shellac
- Date de sortie : 12 février 2021
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Résumé : Après une longue période d’isolement et alors qu’il se sent toujours très fatigué, le jeune Antoine arrive dans un centre de soins pour oiseaux sauvages, où il est supposé prendre le relais de Paul, sur le départ. Dès lors, il lui faut tout apprendre, et profiter de la situation pour se reconstruire.
Critique : C’est un objet particulier que L’Ile aux oiseaux. La situation initiale de ce petit film mêlant fiction et documentaire promet énormément. Elle laisse entrevoir la possibilité d’un récit de transmission, teinté d’un amour démonstratif à la nature, dans un centre de soins pour oiseaux, accolé à un aéroport.
C’est bien cette impression joviale qui prédomine au début du long-métrage. On ressent un profond plaisir à filmer la nature, certes abîmée, se déployer sous les yeux curieux de la caméra. Elle nous révèle ses merveilles à travers un format élégant, celui du 4/3, qui renforce cette impression d’intimité et de proximité avec la nature. Le contraste établi entre les oiseaux de métal que sont les avions et les oiseaux véritables, en souffrance, est joliment dessiné. On comprend l’analogie, et l’on regrette que ces êtres de chair et de plumes, si fabuleux, puissent être si vulnérables. Les avions, assourdissants, n’ont pas tant de soucis à se faire.
© Shellac
Pourtant, la réalisation peine à convaincre le spectateur que le métrage ne dure qu’une petite heure. En effet, les nombreux plans fixes et les dialogues, qui paraissent bien peu naturels, semblent retarder quelque peu les aiguilles d’une montre sur laquelle il est difficile de ne pas poser son regard, une fois ou deux. Une sensation de rigidité se dégage d’une mise en scène au mieux appliquée, au pire scolaire. Notons tout de même quelques très jolies partitions de flûte qui parviennent de temps à autre à raviver notre intérêt.
Il convient néanmoins d’apporter une précision, de nature à adoucir le constat : Antonin, notre protagoniste, est joué par un acteur, mais pas ses compères ! C’est là une originalité du film. Il a le mérite de plonger son personnage principal dans le bain du réel et de le confronter véritablement aux tâches de soins des oiseaux – il s’agit en l’occurrence d’exécuter des rats pour les nourrir-, sous les yeux des gens dont c’est le quotidien.
Cette singularité maintient alors l’intérêt d’un film qui aurait sans doute mérité d’être condensé.
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