Le 28 août 2017
Un western bizarre, tentative inaboutie mais passionnante.


- Réalisateur : Peter Fonda
- Acteurs : Peter Fonda, Warren Oates, Verna Bloom, Ann Doran
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : ESC Éditions
- Durée : 1h27mn
- Titre original : The hired hand
- Date de sortie : 23 février 1972

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– Sortie DVD et Blu-ray : le 29 août 2017
Résumé : Après beaucoup d’années passées à vagabonder dans l’Ouest, Harry Collings est las de cette vie de cow-boy errant et choisit de retrouver le foyer qu’il a abandonné il y a sept ans. Il part en compagnie de son inséparable ami Arch Harris, après avoir vengé de manière sanglante la mort d’un troisième compagnon dans un petit village en bordure du désert...
Le film : Images déformées ou figées, surexpositions, superpositions, effet de flou… On n’en finirait pas de relever les procédés de ce western singulier, qui le condamnerait au formalisme maniériste s’ils n’étaient au service exclusif d’une vision du genre : une promenade mélancolique et sombre, peuplée de symboles, interrogeant les codes et développant une dilatation du temps quasi hypnotique. Un grand film étrange, pas vraiment sympathique, un peu aride si l’on excepte les scènes sensibles avec l’épouse, mais qui constitue incontestablement une tentative originale. Ajoutons qu’en faisant restaurer cette œuvre incomprise qui s’est ramassée au box-office, Scorsese l’a transformée en classique, voire en film culte.
Les suppléments :
Dans Un western spectral (27mn), Mathieu Macheret remet le film dans son contexte (crise du western et des studios) avant de se livrer à une analyse aussi enthousiaste qu’érudite (voir par exemple sa belle lecture de la première séquence) qui se focalise sur l’idée d’essai formel. Sa vision de la dissolution du héros et le parallèle avec le cinéma moderne européen sont particulièrement stimulants. Le module de quatre minutes sur la restauration, certes probante, passionne moins.
L’image :
Ne mégotons pas, la restauration est de toute beauté : précision, colorimétrie, contrastes, rien à redire. Ce sera l’occasion de célébrer le travail de Vilmos Zsigmond,
Le son :
Les deux versions 2.0 (VO et VFST) présentent un son clair, sans impuretés, mais très légèrement assourdi. Indéniablement, la VO est supérieure pour goûter le jeu magistral des acteurs.