Le 24 octobre 2016
- Acteur : Alain Delon
- Genre : Cinéma
Alain Delon a tourné avec les plus grands réalisateurs du XXe siècle. C’est cette épopée que nous décrit Patrice Leconte dans un beau livre broché.
Notre avis : Sur Alain Delon, on a tout dit, tout écrit. Le meilleur comme le pire. On l’aime ou on le déteste. Tout ce qui est tiède ne le concerne pas. Il est trop beau, trop odieux, trop charmant, trop engagé, trop abrupt, trop généreux... Aujourd’hui, à quelques jours de ses 81 ans, il vit solitaire et reclus dans son immense propriété du Loiret, avec ses chiens pour seuls compagnons. Il n’empêche ! Celui que Michel Drucker décrit comme « un faux dur hypersensible, pas vraiment doué pour le bonheur » reste le plus grand mythe masculin du cinéma français d’après-guerre. Sa carrière commencée en 1957 avec Quand la femme s’en mêle se termine en 1997 avec Une chance sur deux, réalisé par Patrice Leconte (il fera ensuite quelques apparitions dans Les Acteurs en 1999 et Astérix aux Jeux Olympiques en 2007).
- Copyright les Acacias
- Le Guépard
L’univers du réalisateur Patrice Leconte Les Bronzés, Tandem, Ridicule, La Fille sur le pont est bien éloigné de celui de la star Delon. Pourtant amitié et respect mutuels se sont forgés lors du tournage d’Une chance sur deux et c’est donc « son » Alain Delon que Leconte, en collaboration avec Guillaume Evin, nous raconte dans cet album exceptionnel par la richesse des 80 plus belles photos de cet acteur mythique.
- Rocco et ses frères
- Copyright Pathé Distribution
C’est ainsi que l’on retrouve le Delon débutant de Sois belle et tais-toi (1957), puis l’on côtoie le Delon amoureux grâce à sa rencontre avec Romy Schneider dans Christine (1958). La fin des années 50 et le début des années 60 consacrent la star Delon grâce à trois films devenus des classiques du cinéma : Plein soleil (1960) de René Clément dans lequel il éclate de beauté, Rocco et ses frères (1960) et Le Guépard (1963) de Luchino Visconti. Le milieu des années 60 lui offre une incursion dans le cinéma américain. Il tourne La Rolls-Royce jaune (1964) puis Les Tueurs de San Francisco (1965). C’est aussi dans ces années 60 qu’il rencontre Nathalie, la mère de son fils, la seule femme à qui il donnera son nom. Revenu en France, il renoue avec le cinéma populaire avec Les Aventuriers (1967) de Robert Enrico et enchaîne avec le chef-d’œuvre de Jean-Pierre Melville Le Samouraï (1967). En 1968, La Piscine de Jacques Deray marque ses retrouvailles cinématographiques avec Romy Schneider tandis qu’avec Jeff, on assiste à la première apparition du tandem Delon/Darc, couple à l’écran comme à la ville. La décennie se termine avec l’affiche rêvée du cinéma français. Le Clan des Siciliens de Henri Verneuil réunit Delon/Gabin/Ventura pendant que le premier film de l’année 70 lui fait partager la vedette avec Jean Paul Belmondo dans Borsalino. Il alterne alors films populaires où il est souvent question de « flic » et des films plus graves où il excelle comme Monsieur Klein de Joseph Losey ou Le Professeur de Valerio Zurlini, sortis en 1976. Mais son public ne le suit pas dans ces projets ambitieux. Il en sera de même avec Notre histoire (1984) de Bertrand Blier ou Nouvelle vague (1990) de Jean-Luc Godard.
Interviewé récemment par Léa Salamé, il déclarait qu’il avait eu une belle vie, n’était plus guère adapté au monde d’aujourd’hui et qu’il ne lui restait plus qu’à attendre la mort. Si comme tout un chacun, l’homme Delon est mortel, ce beau livre illustré de magnifiques photos et complété d’une filmographie comportant affiches et synopsis ressuscite avec le faste qui lui est dû la légende Delon.
L’encyclopédie Delon de Patrice Leconte et Guillaume Evin
Livre broché de 24 x 30 cm – 240 pages
Edité par Hugo/Image
Sortie en librairie le 27 octobre 2016
Prix : 29,95 euros
Galerie Photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.