Le 19 janvier 2019
Un premier long-métrage délicat et simple, aux allures de roman de jeunesse.
- Réalisateur : Michaël Dacheux
- Acteurs : Françoise Lebrun, Pascal Cervo, Paul Delbreil, Samuel Fasse, Adèle Csech, Thibaut Destouches
- Genre : Comédie, LGBTQIA+
- Distributeur : Épicentre Films
- Durée : 1h25mn
- Date de sortie : 30 janvier 2019
- Festival : Festival de Cannes 2018, ACID 2018, Festival In&Out 2018
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– Festival Entrevues de Belfort 2018
Résumé : Martin, dans un dernier espoir, vient retrouver Léa à Paris. Ils ont tous deux vingt-cinq ans et ont vécu ensemble leur première histoire d’amour. Désormais, chacun s’emploie, vaille que vaille, à construire sa vie d’adulte.
Notre avis : Ça commence par une balade touristique dans le 19ème arrondissement de Paris où l’on découvre, sous les commentaires de la jeune guide interprétée par Adèle Csech, les toits rutilants de la Philharmonie de Paris, les façades modernes de la Villette et les quais de Seine surplombés par les moulins de Pantin. Cet énième film tourné dans la capitale, n’est pas le premier à lui rendre hommage, donnant à voir tour à tour le quartier du Marais, celui des écrivains de la Rive Droite ou les bords bucoliques de Nogent-sur-Marne. A l’instar de son héros principal, Martin, jeune cinéaste en herbe, le réalisateur, Michaël Dacheux, a grandi en province et a élu domicile dans la capitale française, lieu privilégié de l’expression artistique et des amours inverties.
- © EPICENTRE FILMS
Mais L’amour debout n’est pas un guide touristique. C’est d’abord un récit des amours contrariées ou renaissantes de quatre jeunes gens qui tentent, au moment de leur installation récente sur Paname, de se construire une vie professionnelle et sentimentale. On est bien dans le genre d’un cinéma d’initiation où la jeunesse se cherche, tisse de nouvelles amitiés, se découvre amoureuse et se rêve dans des métiers créatifs.
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C’est un film qui donne une part belle au cinéma. D’abord en la personne de Françoise Lebrun, qui, aux côtés de Pierre Lhomme, directeur de la photographie très touchant, présente l’immense classique de Jean Eustache, La maman et la putain, dans une salle comble de la Cinémathèque. Mise en scène ou réalité ? Michaël Dacheux joue sur l’ambiguïté entre la fiction et le récit personnel, la création d’un film et un essai sur le cinéma lui-même où les références sont nombreuses. On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser à un certain cinéma de Rohmer dans ces dialogues empreints de délicatesse et la tendresse avec laquelle le cinéaste donne vie à ces jeunes gens prêts à vivre leur avenir.
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La musique est aussi à l’honneur dans cette histoire, qu’il s’agisse de Ravel, de Schumann, de Colette Magny ou de Jean-Christophe Marti. La caméra s’introduit même dans le fameux club gay rétro Le Tango, où l’on reconnaît les danses de salon des débuts de soirée, quelques habitués du lieu et la voix singulière de son directeur. En quelque sorte, le film est une invitation à la création cinématographique et musicale, invitation néanmoins où l’on pressent les obstacles que le cinéaste a pu rencontrer avec les producteurs dans sa propre carrière.
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Toutefois, L’amour debout ne peut dissimuler quelques errements dans le jeu des comédiens. La mise en scène demeure assez scolaire, voire démonstrative quand il s’agit de donner une cohérence à son récit. Mais ces petits défauts ne nous empêcheront pas d’attendre le prochain long de ce réalisateur qui a tous les éléments pour gagner en maturité et surtout qui devrait, en cas de succès, on l’espère, voir s’offrir un budget plus conséquent.
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