Le 21 novembre 2018
- Dessinateur : Hermann
- Série : Jeremiah
- Collection : Grand public
- Genre : Action , Science-Fiction
- Editeur : Dupuis
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 5 octobre 2018
- Durée : T.36
Nouvelle aventure de Jeremiah, en forme de grand condensé de celles passées.
Résumé : L’incendie a tout ravagé dans l’hôtel où étaient Jeremiah et Kurdy, les laissant sans motos, à pied donc, et soupçonnés par la milice. Traqués, épiés par des yeux inconnus, ils trouvent refuge dans une villa retranchée, où se mêlent ambitions personnelles, travaux forcés et mystères de vestales. Un nid de vipères où la curiosité n’a pas sa place...
Ce trente-sixième tome n’est pas la conclusion de la saga Jeremiah, et pourtant son titre et quelque peu son scénario semblent dire le contraire. Le ras-le-bol de toutes les emmerdes qui pleuvent sur le duo d’Hermann semble condensé dans cette expression en forme de titre. Les deux héros sont comme d’habitude un peu perdus, avec un danger proche et menaçant, toujours prêt à dégainer et à passer à l’action même si le territoire est hostile, une sorte de rituel désormais incontournable, et ce tome n’échappe pas à la règle. L’aspect scénaristique ne développe pas vraiment de trame originale, mais semble au contraire entremêler, mélanger et même achever pas mal de tomes précédents. Le cousin Lindford en premier lieu, mais aussi Kurdy Malloy et Mama Olga, rappelant par contre Les Héritiers sauvages ou Le panier de crabes, voire même un petit côté Strike ou Et si un jour la Terre... Un carrefour d’influences et d’albums qui, s’ils suivent une certaine continuité chronologique, ne sont pas vraiment des suites en soi (à quelques exceptions près). Une dame éthérée, un servant grotesque, des mercenaires rancuniers, la milice aux trousses, tout cela semble déjà vu et n’apporte pas grand chose de plus à cette série déjà incroyablement remplie.
© Dupuis
Ne paniquons pas, le dessin est là pour rassurer le lecteur en général et le fan en particulier. La technique de la couleur directe offre comme à son habitude un album de grande qualité, exemplaire dans son rendu et son ambiance unique. Les amateurs le savent, Hermann a su rendre un univers d’anticipation, Amérique semi désertique et post-apocalyptique, où la nature est plutôt absente mais toujours menaçante. Ainsi, les personnages s’accordent avec cette idée, souvent hideux, reflet de leur âme, et au milieu les femmes apportent un filet de lumière érotisé souvent bienvenu, avec des corps voilés ou bleutés qui contrastent avec la violence du dehors et du dedans. En cela, Et puis merde n’échappe pas à la règle, mais plutôt la renforce.
© Dupuis
Point de convergence de beaucoup de rappels d’aventures qui ont noirci beaucoup de pages, ce trente-sixième tome est peut-être plus décevant que le précédent, qui avait le mérite d’introduire un retour en arrière et la cavale solitaire de Kurdy, mais reste dans la veine de la saga.
48 pages - 12,50€
La chronique vous a plu ? Achetez l'œuvre chez nos partenaires !
Galerie photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.