Je ne suis pas un héros - Rudy Milstein - critique

Critique : À l’annonce de sa maladie, tout va changer : ses collègues se mettent à le considérer et Elsa, l’une des plus prestigieuses avocates du cabinet (Clémence Poésy), le trouvant craquant tout à coup, lui demande de travailler avec elle : le cabinet défend un fabricant de pesticides attaqués par des particuliers atteints de maladie et qui mettent son produit en cause. Ses parents (Isabelle Nanty et Sam Karmann), qui étaient sur le point de se séparer, décident de reporter l’échéance. Le problème, c’est que son médecin s’est trompé !

Copyright Delante Productions/Nolita

Le comédien et humoriste Rudy Milstein réalise ici son premier film (dont le titre n’a rien à voir avec la chanson de Daniel Balavoine). Il a choisi une comédie bon enfant sans temps mort dans laquelle il intègre des éléments concrets de société : le regard sur la maladie, le scandale des pesticides, ou encore les relations de travail superficielles...

Grâce notamment à son interprète principal, Vincent Dedienne qui incarne un gentil garçon naïf et un peu lunaire, le récit ne peut qu’attirer la sympathie. Une belle galerie d’acteurs lui donne la réplique : Géraldine Nakache, militante un peu extrême et très mal embouchée ; Clémence Poésy, qui humanise un personnage finalement peu reluisant ; Isabelle Nanty et Sam Karmann, parents bienveillants mais d’une incroyable maladresse. Le cinéaste s’est lui-même donné le rôle du voisin de palier iconoclaste, atteint d’une pathologie psychologique qui le fait s’exprimer sans aucun filtre.

Le tout donne une comédie dynamique sans prétention, un peu consensuelle, mais qui se suit néanmoins avec un réel plaisir.