If You Love Me - la critique + le test DVD

Une comédie culottée et irrévérencieuse qui prend le contrepied des productions hollywoodiennes.

Le film : Dans un quartier apparemment banal, de nombreuses histoires s’entrecroisent. Une femme qui voudrait exaucer des fantasmes particulièrement osés et son compagnon qui lutte pour les assouvir. Un homme qui débute une liaison secrète avec sa propre femme, sans que celle-ci ne se doute de la véritable identité de son amant. Un couple qui tente de se reconstruire après une expérience sexuelle qui a dérapé. Une femme qui n’éprouve du plaisir que dans la souffrance de son époux. Une téléopératrice prise au milieu d’un appel sulfureux et chaotique. Et le nouveau voisin, incroyablement charmant, qui se retrouve au centre de toutes les attentions.

Notre avis : Quelques mois après le tapage médiatique autour de l’aseptisé Cinquante nuances de gris débarque en DTV ce petit film choral australien qui bouscule les codes du genre. Pourtant, les histoires de personnes qui tentent de raviver la flamme de leur couple n’ont rien d’original, mais le réalisateur/scénariste/acteur Josh Lawson y ajoute une touche sexy et irrévérencieuse bienvenue. If You Love Me (le titre original, The Little Death, fait référence à l’expression symbolisant l’orgasme) suit la destinée et les fantasmes, plus ou moins corsés, de plusieurs couples vivant dans un même quartier.

© Weltkino Filmverleih GmbH

Film choral, film à sketches, If You Love Me aborde les questions du couple avec pertinence, et réussit à mêler à la fois le comique, le burlesque et le pathétique, car derrière les fantasmes de certains personnages - notamment Phil, qui n’est sexuellement heureux que quand sa femme dort et cesse de le sermonner, on parle dans ce cas de somnophilie - se cache en réalité une grande détresse, celle de l’impossibilité de communiquer avec l’autre. Et le film de basculer dans une ambiance de comédie noire et malsaine, où les personnages se transforment progressivement en monstres machiavéliques ou pitoyables en cédant à leurs désirs.
Cette oscillation entre rires et tristesse n’est pas sans rappeler la comédie à l’italienne, avec ses excès jubilatoires, ou encore le récent Les nouveaux sauvages, sur le thème de la vengeance. La première réalisation de Josh Lawson s’impose donc comme une réussite qui aurait bien mérité une sortie en salles là où certaines grosses productions n’ont été en fin de compte que des pétards mouillés...

Extrait :

Bande-annonce :

LE TEST DVD

Une édition SD techniquement sans faille mais dont les bonus restent assez maigres.

Les suppléments :

Quelques bandes-annonces viennent s’ajouter à un making-of promotionnel de 22 minutes assez conséquent, mais qui n’aborde le film qu’en surface.

L’image :

Rien à redire, le master est impeccable, que ce soit dans les plans larges ou les gros plans sur les personnages.

Le son :

Si la piste anglaise en Dolby Digital 5.1 est à privilégier, ne serait-ce que pour les accents, deux pistes en langue française sont également proposées en DTS et Dolby Digital 2.0.