Le 21 juin 2019
Oubliez la bande annonce en mode Terminator ou peut être Matrix, et laissez-vous embarquer dans un vicieux thriller psychologique en huis-clos. Une vraie réussite pour ce premier film.
- Réalisateur : Grant Sputore
- Acteurs : Hilary Swank, Rose Byrne, Clara Rugaard
- Genre : Science-fiction, Thriller
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Netflix
- Durée : 1h54
- VOD : NETFLIX
- Date de sortie : 7 juin 2019
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Résumé : « fille » est élevée par un droïde, « mother » dans un bunker suite à l’extinction totale de l’humanité, jusqu’au jour où une « survivante » débarque…
Avis : Plus âme qui vive sur la Terre. Dans un bunker ultra sophistiqué, un droïde extrait d’un réservoir d’embryons congelés l’un d’eux et l’insère dans un utérus artificiel jusque sa « naissance ». Le robot, doté d’une cinématique de haute précision et d’une intelligence artificielle humaine, élève et éduque pendant des années le nourrisson, une fillette, adolescente puis jeune femme sans qu’elle ne sorte. « Mother », cette maman artificielle attentionnée et affectueuse, lui explique que dehors tout est contaminé. Jusqu’au jour où une femme, avec une blessure par balle au ventre, pénètre dans le bunker…
Avec une bande-annonce foireuse donnant l’impression d’un truc possiblement entre Matrix ou Terminator en moins bourrin, Netflix a failli se tirer une balle dans le pied pour sa nouvelle production. Or ce I Am Mother, premier long métrage de Grant Sputore, est bien plus subtil et lorgne surtout du côté de Ridley Scott ou Stanley Kubrick. Ce quasi huis-clos - difficile de ne pas spoiler, et oubliez cette bande annonce ! - s’avère assez tordu. Sputore, également au scénario, nous entraîne surtout dans un bon thriller psychologique, avec un vicieux yoyo entre les intentions de « Mother » et celles de cette inconnue et « fille » tiraillée entre les deux, les gadgets et la technologie science-fiction étant finalement anecdotiques.
- Copyright Netflix
La réalisation est quasi parfaite, les effets spéciaux du robot d’une précision vertigineuse et la direction artistique assume avec élégance ses couloirs et équipements dignes du Nostromo*. Et pour l’optique-œil de « Mother », Sputore s’offre même un petit plaisir régressif avec un ou deux plans en mode HAL de 2001, Odyssée de l’espace. Rose Byrne prête sa voix à « Mother », et Clara Rugaard en « fille » et Hilary Swank en « femme » sont sobres et justes. Quant au final, le risque habituel de ce type de film étant souvent de nous laisser sur notre faim, I Am Mother est presque l’exception qui confirme la règle. Le « presque » étant pour le grain à moudre pendant le générique de fin que nous laisse Grant Sputore, en signant avec brio ce premier opus…
(*) L’ordinateur de bord du Nostromo d’« Alien » (1979) de Ridley Scott s’appelle Mother…
- Copyright Netflix
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