House of time - la critique du film

Ce retour vers le passé filmé façon années 30-40 à un petit air de cinéma bis, parfaitement approprié pour une future séance à la Cinémathèque.

L’argument : Robert d’Eglantine, un créateur de jeux vidéo, spécialiste de physique quantique, invite des amis dans son château perdu dans la campagne afin de leur faire partager une expérience... Selon ses calculs, à 23h37, une faille s’ouvrira dans le continuum espace-temps, et les projettera 70 ans en arrière, en mai 1944, en pleine occupation allemande. Jeu de rôle savant ou véritable voyage dans le temps ? Les événements qui se dérouleront au cours de leur séjour pourraient changer le cours du temps...

Notre avis : Depuis H.G. Wells et La Machine à explorer le temps, le voyage temporel est un des thèmes récurrents de la littérature et évidemment du 7e Art. Il a souvent donné lieu à des jalons de la science-fiction populaire, au hasard, citons Retour vers le futur, C’était demain ou Nimitz retour vers l’enfer. Que l’on remonte le temps où que l’on aille vers le futur, ces déplacements spatio-temporels révèlent leur part d’utopie, de rêves ou de cauchemars. Avec House of time, le Français Jonathan Helpert, dont c’est le premier opus, réutilise ce vieux schéma usé jusqu’à la corde pour nous amener en pleine seconde guerre mondiale, avec un micro budget.

Copyright Blue Moon Distribution
Initiative sympathique de cinéma de genre à la française, l’entreprise sent le système D. Un château perdu en pleine campagne non loin d’un village en guise de décor unique. Et voilà que quelques zigotos de 2015 profite d’une faille dans l’espace temps pour accomplir un retour vers le passé à haut risque en pleine guerre mondiale où l’on croisera notamment deux nazis dont un scientifique ayant mis lui-même au point un système permettant de se déplacer dans le futur.
Le manque d’argent donne à l’image un petit air rétro, une manière de filmer façon années 30-40 ou un aspect cinéma de genre hexagonal année 70, au choix. C’est sans prétention, arborant même un petit air de péloche destinée aux soirées bis de la Cinémathèque de demain.
On passe un moment agréable en se demandant dubitativement comment un tel ovni est encore possible en 2015, hésitant entre fumisterie grandiose ou film de potache tourné entre copains. En tout cas nous sommes là bien loin d’un certain cinéma parisianiste verbeux et prétentieux. Et l’on peut se demander à juste titre ce que, avec plus de moyens, les ambitions de Jonathan Helpert auraient pu produire à l’écran. S’agit-il la d’ailleurs de son premier et dernier film. Seul le futur nous le dira. Pour le présent, cette atypique entreprise sera distribuée en salle le 13 janvier.

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