Le 3 janvier 2013
La langue de Corneille dans toute sa luminosité et sa force.


- Réalisateur : Olivier Ricard
- Acteurs : Ludmila Mikaël, Michel Etcheverry, Jean-Noël Sissia
- Genre : Théâtre
- Editeur vidéo : Éditions Montparnasse
- Durée : 2h20mn

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– Date de l’enregistrement : 1972
– Mise en scène : Jean-Pierre Miquel
– Date de sortie DVD : 2009
– Avec aussi : François Beaulieu, Jean-Luc Boutté, Christine Fersen
La langue de Corneille dans toute sa luminosité et sa force.
L’argument : Quand la guerre éclate entre Rome et Albe, trois hommes de chacune des deux villes sont choisis pour combattre : les Horace pour Rome, les Curiace pour Albe, dont les alliances de sang forment le noeud de la tragédie. Horace a épousé Sabine, soeur de Curiace, et Curiace est marié à la soeur d’Horace. Seul vainqueur de cette bataille, Horace est ensuite jugé pour le meurtre de sa soeur Camille. Héros ou meurtrier ?
Notre avis : En raison de sa forte dimension politique et historique, Horace est une pièce d’un abord quelque peu difficile et qui prête au contresens (comme souvent dans les textes de Corneille, le conflit oppose moins raison et passion que les intérêts publics et particuliers). Le talent de Jean-Pierre Miquel et de ses comédiens est d’avoir été sensible à la fluidité et à la force de la langue du dramaturge, qui sait rendre compréhensible une intrigue aux enjeux complexes. Les comédiens ne tombent pas dans le piège de la diction versifiée et donnent vie au texte, en lui insufflant leur originalité propre. Bien que l’ensemble se réclame d’un réalisme un peu daté, il faut saluer la sobriété de l’espace, qui laisse agréablement entendre les voix tragiques. L’énergie des interprètes, en harmonie avec la langue de Corneille, contribue sans nul doute à la réussite de cette captation.
Les suppléments :
Pas de supplément, en dehors d’un petit livret éclairant par sa mise en perspective historique.
L’image :
En dépit d’un format 4/3 qui tend à amputer l’image, la captation met à l’honneur l’espace scénique et les jeux de lumière.
Le son :
Un pudique mono suffit à apprécier l’ensemble, avec le sentiment de pouvoir distinguer agréablement les timbres de voix.