Hondo, l’homme du désert - John Farrow - critique

Critique : Hondo va être accueilli par Angie Lowe (Geraldine Page), une jeune femme flanquée de son jeune fils Johnny (Lee Aaker), qui dit attendre son mari parti récupérer du bétail. Très vite, le militaire va comprendre que l’époux a disparu et commence à s’attacher à la petite famille qu’il sent de plus en danger face aux mouvements inquiétant des Indiens, malgré le déni de son hôte, peu encline à quitter son ranch.

Ce long métrage produit par Batjac, la société de John Wayne, tourné en 3D, devait à l’origine être interprété par Glenn Ford. Celui-ci refusa en raison d’un différend avec John Farrow le metteur en scène, et Wayne décida alors de jouer le protagoniste. Le rôle principal féminin, jugé trop négligeable par Katharine Hepburn qui fut d’abord pressentie, échut finalement à Geraldine Page, alors débutante.
Ces complications n’ont pas dû faciliter la concrétisation du projet, mené par un cinéaste, certes compétént, mais sans grand génie. John Wayne a d’ailleurs eu recours à John Ford pour quelques scènes d’action.

Tel quel, le western, parfois bancal, se suit néanmoins avec plaisir et a un vrai mérite, celui de défendre la cause indienne : l’intrigue indique clairement que si les Apaches se rebellent, c’est parce que l’armée n’a pas respecté les accords signés. A noter aussi, chose rare dans un western, le rôle important donné au chien, seule compagnie de John Wayne au début.

Le jeune Lee Aaker deviendra dès 1954 l’un des protagonistes de la série télévisée Rintintin.
A partir de 1967, le personnage principal deviendra sous les traits de Ralph Taeger, le héros de Hondo, une autre série télévisée.