Helix saison 2 : critique + test blu-ray

Une seconde saison en demi-teinte qui se suivra d’un œil distrait mais où les réalisateurs risquent de perdre les spectateurs dans un récit trop labyrinthique.

L’argument : Peter reprend la tête d’une équipe du CDC et se retrouve avec Sarah et Kyle Sommers à lutter contre un nouveau virus qui les conduiront sur une île habitée par une congrégation menée par l’étrange Michael.

Notre avis : Dans la première saison, l’action se passait en Antarctique où une épidémie menaçait plusieurs centaines de personnes. Une équipe, dépêchée sur place pour enquêter et enrayer ce mystérieux virus, allait être amenée à découvrir la véritable nature d’un danger susceptible de décimer la planète entière.
Dans la seconde saison, le synopsis est assez semblable. Cette fois-ci plus de base isolée dans un désert de glace, mais une île au milieu de l’océan. Plus de communauté scientifique dirigée par Hatake (Hiroyuki Sanadamais), mais une congrégation menée par Michael (Steven Weber), un leader présentant des caractéristiques finalement assez proches de celles d’Hatake. Et enfin, l’existence d’une menace tant pour les habitants de ce bout de terre que pour l’humanité, voire même au-delà.
Celle nouvelle saison apparaît donc très clairement comme une nouvelle interprétation de ce qui avait été le moteur de la première version. Ceux qui avaient trouvé un charme à la première mouture pourraient donc bien aimer la nouvelle. Cette dernière n’est cependant pas exempte de défauts.
Tout d’abord, si les intentions de la société secrète Ilaria (dont on taira les tenants et aboutissants pour ne pas gâcher le visionnage de la première saison) apparaissent un peu plus clairement, ils ne suffisent pas à justifier les trop nombreuses redondances entre les deux saisons.
Ensuite, les réalisateurs multiplient les pistes, tel un kaléidoscope, presque à l’infini. Il s’agit d’un jeu dangereux auquel ils se livrent, au risque de lasser le spectateur, puisqu’il semble constituer en lui-même une fin et non pas un moyen. Tel que dans un labyrinthe, il faudra donc, pour avancer dans cette saison, savoir se défaire des nombreuses possibilités offertes, et renoncer au passage à tout espoir d’obtenir une explication sur certaines scènes ; il faut bien avouer que le procédé confine à l’absurde.
On appréciera cependant la bande-son de cette saison, capable de créer un sentiment de malaise par le simple décalage entre les images, qui, rappelons le, sont celles d’une série de science-fiction qui aime à verser dans l’horreur. On saluera également le traitement très particulier des sauts dans le temps qui méritent à eux seuls le coup d’œil.
Le rebondissement final clôturera la saison et la série puisque SyFy n’a pas souhaité la renouveler. On regrettera donc que les réalisateurs n’aient pas été en capacité, malgré l’intérêt du matériau, in fine un brin « écolo », d’en tirer parti. Cette ultime saison se regarde donc d’un œil distrait, tel un plaisir simple et coupable auquel on s’adonnerait en vacances ou lors de longues soirées d’hiver.

Les suppléments :
0
On ne peut pas vraiment parler de suppléments mais plutôt d’un bêtisier, accessible depuis le menu, constitué de scènes coupées au montage. Rien de nécessaire.

L’Image :

Une image pleinement satisfaisante pour ce type de produit qui rend justice au traitement soigné de la photographie (couleurs correctement saturées, contraste de qualité évitant les ombres bouchées).

Le son

Anglais (DTS-HD 5.1), Allemand et Français (Dolby Digital 5.1) avec des sous-titres notamment en français et en anglais. Peu d’effets sonores décoiffant, la série ne s’y prêtant guère, mais une qualité au rendez-vous permettant de reconstituer une ambiance et de suivre les dialogues avec aisance.