Haute sécurité - John Flynn - critique

Critique : Haute sécurité - en anglais Lock Up - s’inscrit dans la lignée des films tournés dans le milieu carcéral. On a tous en mémoire L’Evadé d’Alcatraz de Don Siegel avec Clint Eastwood, ou encore Brubaker de Stuart Rosenberg, avec Robert Redford. En effet, loin des forces de la nature que sont Rambo et Rocky, emblématiques de l’Amérique reaganienne, Sylvester Stallone incarne cette fois-ci un personnage fragile, semblable au commun des mortels, victime de la haine d’un directeur de prison et d’une décision judiciaire abusive. Le film permet ainsi à Stallone de développer ses qualités d’acteur et d’émouvoir le spectateur. En effet, le héros du film subit brimades, coups, insultes. Pour preuve de l’implication de l’acteur dans son rôle de victime, Stallone réalise la plupart des cascades du film et sera même blessé lors du match de football américain joué dans la cour boueuse du pénitencier, tourné avec de véritables prisonniers. Ainsi, la seule force du personnage réside dans l’amour envers la femme qu’il doit épouser, dans l’amitié envers les prisonniers qui partagent son infortune et dans la passion pour la mécanique et la voiture. On peut regretter toutefois que les sentiments soient parfois poussés à l’excès et tendent vers la mièvrerie. Le héros devra survivre grâce à sa seule volonté et à sa seule droiture au détriment de ses poings. Toutefois, les scènes d’action sont là et s’enchaînent crescendo dans la seconde moitié du film. La victoire du héros sur les tortionnaires se fera sans les poings, sans technique de combat issue de tel ou tel art martial et prendra appui sur les compagnons de cellule ou sur le décor environnant.

Notre avis sur le steelbook : Le boîtier métallique présente l’avant-bras gauche levé vers le haut et menotté de Sylvester Stallone au premier plan et, en arrière plan, le reflet du buste de l’acteur en tenue de prisonnier. Il accueille deux rondelles : un Ultra HD Blu-ray 4K et un Blu-ray du film. En dépit du déploiement technologique pour le son qui permet de découvrir le premier doublage de Stallone par Michel Vigné, au lieu de celui, traditionnel, effectué par Alain Dorval, et du format 1.85 de l’image, le film perd en couleurs par rapport à sa version cinématographique et se rapproche plus du téléfilm que du film de cinéma, en dépit de la musique de Bill Conti. En ce qui concerne les bonus, on pourra trouver : "Making of", "Bande annonce", "En coulisse", "Interviews", "Et plus encore".