Ghosts of Georgia - la critique + le test DVD

Qu’il est loin le temps des Poltergeist et autres Ring... Si loin...

L’argument : Récemment installés près d’une ancienne plantation du Vieux Sud, un jeune couple commence à s’inquiéter lorsque leur fille fait la rencontre de mystérieux étrangers que personne d’autre ne peut voir. Une crainte qui s’amplifie lorsqu’eux mêmes deviennent les témoins de phénomènes terrifiants dans et autour de leur maison.

Notre avis : Ce DTV d’épouvante, titré originalement The Haunting in Connecticut 2 : Ghosts of Georgia, se présente à nous comme la suite de The Haunting in Connecticut, alias Le Dernier Rite, énième repompage de L’Exorciste, sorti en catimini dans les bacs en 2012. À vrai dire, les points communs avec le prédécesseur sont bien minces car hormis le nom de Tom Elkins à la réalisation, qui fut monteur sur le premier volet, on les cherche encore...Vous noterez également la mention "d’après une histoire vraie" sur la jaquette, une phrase d’accroche qui fait toujours bon effet, histoire d’aguicher le chaland en mal de sensations fortes...Car le film est en effet inspiré d’un d’une vieille légende ayant eu l’honneur d’un documentaire sur Discovery Channel. Sans passer par quatre chemins, sachez que cette petite histoire de fantôme n’hésite pas à utiliser toutes les grosses ficelles du genre pour tenter d’inoculer sa dose de frissons au spectateur. Les vilains artifices sont là : jump scares à la pelle qui à force ne surprennent même plus, montage hypercut à la moindre apparition fantomatique, spectres cachés dans le décor ; voilà un trop-pleins de mauvaises manies qui vont vite agacer le spectateur. Les tentatives pour créer tension et effroi témoignent le plus souvent d’une réelle fainéantise.

Le pitch ne propose rien de transcendant puisqu’il se calque sur une histoire de maison hantée comme il pourrait en exister des centaines : Lisa Wyrick (Abigail Spencer), son mari (Chad Michael Murray alias Nathan des Frères Scott si vous préférez) et leur fille Heidi (Emily Alyn Lind) emménagent dans une maison isolée située près d’un lieu où se déroulèrent jadis des événements mystérieux. La mère et sa fille possèdent un don (ou une malédiction, c’est selon) leur permettant de discerner les âmes errantes. L’étrange Monsieur Gordy apparaît dans les visions de la jeune Heidi, ce qui conduira la famille à remonter la piste et finalement découvrir d’anciens secrets enfouis remontant à la guerre de sécession. Une intrigue pas bien épaisse sur fond de vengeance d’outre-tombe qui va néanmoins trimer à se dénouer correctement. Au-delà des nombreux défauts du long métrage, on concèdera un soin tout particulier apporté à la photo et aux lumières de cette petite production de genre dotée d’un casting pourtant loin de se montrer désagréable (là on ne vous parle pas uniquement de la beauté d’Abigail Spencer) et cherchant à s’investir un minimum. Hélas, à l’arrivée, point de miracle, cette sempiternelle ghost story sans saveur qui restera confinée au rang de vulgaire adaptation resucée d’un documentaire de Discovery Channel. Son absence de prises de risques réels reflète une certaine paresse du cinéma horrifique d’aujourd’hui. Oui, le temps des Poltergeist et autres Ring nous paraît déjà si loin...

Le test DVD :

Les suppléments :

Un documentaire de 10 minutes sur la véritable histoire des Wyrick revient sur les faits réels qui se sont déroulés durant l’année 1993 avec témoignages à l’appui. Treize scènes coupées (accompagnées ou non d’un commentaire audio en VOST) sont également présentes sur la galette ainsi qu’un bêtisier. Le commentaire audio du réalisateur Tom Elkins, du scénariste David Coggeshall et du producteur Brad Kessell n’est disponible qu’en version originale anglaise sans sous-titres, ce qui est toujours un peu décevant.

L’image :

Très belle résolution de l’image proche des standards de la haute définition. Le travail sur la photo et les lumières embellit agréablement les différents décors forestiers et domestiques du film.

Le son :

Dolby digital 5.1 présent pour VO et VF. Celui-ci est très fourni en éléments sonores, les nombreux murmures fantomatiques et autres cris stridents apportent leur petit effet toujours bienvenu dans ce genre de production. Même si les puristes se tourneront vers la VO, on notera que le doublage français s’avère très correct.