Le 2 février 2009
- Genre : Fantastique, Épouvante-horreur
- Festival : Gérardmer 2009
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Avec sa seizième édition, le festival de Gérardmer a confirmé son statut d’événement profondément attachant.
Avec sa seizième édition, le festival de Gérardmer a confirmé son statut d’événement profondément attachant.
Le froid et la neige étaient au rendez-vous cette année dans les Vosges, et le lac gelé voyait de nombreux festivaliers s’amuser dessus, de promenades en glissades.
Côté salle, si la sélection fut de qualité, il fallait être fort pour résister au sensible Morse, qui était à juste raison sur toutes les lèvres des festivaliers. Le magnifique film de Tomas Alfredson, qui a sans surprise (et à juste titre) obtenu le Grand Prix du festival ainsi que de celui de la critique, a écrasé la concurrence, héritant d’une ovation méritée au terme de sa projection officielle. Espérons que le film connaisse en salle le même succès qui fut le sien en festival.
Dans son ombre, quelques métrages ont réussi à tirer leur épingle du jeu. On retiendra notamment Grace et son histoire de bébé-zombie, petit miracle de sobriété et de terreur glacée, qui a d’ailleurs reçu le Prix du Jury. The midnight meat train, porté par un Vinnie Jones quasi-animal, a pour sa part conquis les spectateurs par son côté direct et malsain, héritant du Prix des spectateurs. Reparti sans prix, Deadgirl a cependant marqué les esprits par son jusqu’auboutisme assumé, tout comme l’amusant Splinter et son étrange créature. Enfin, Manhunt, poussif survival norvégien, se laissera oublier sans problème, tandis que Hansel et Gretel, soporifique conte fantastique coréen aux relents de Guillermo Del Toro très mal digéré, reprend le flambeau laissé par le médiocre Epitath l’année dernière, et ne devrait pas sortir en France.
La nuit de l’effroi, proposant notamment Cold Prey I et II, deux slashers norvégiens inédits en France, venait renforcer la teneur nordique d’un festival largement placé sous le signe de la Scandinavie.
Toujours aussi réactif durant les projections, n’hésitant pas à manifester son plaisir, son amusement ou son agaçement, le public a largement contribué à faire du festival un évènement vivant et coloré, rempli de bonne humeur.
L’un des moments forts fut l’hommage rendu à John Landis. Le réalisateur du Loup-garou de Londres ou de Schlock a reçu les applaudissements nourris des festivaliers, et a fait preuve de son espièglerie coutumière, en prenant en photo les journalistes présents, continuant ainsi la démarche qui est la sienne depuis son arrivée en France mi-janvier, puisque l’on parle même d’un projet de livre baptisé « Journalists of France »...
De son côté, le jury, alliance improbable de spécialistes du genre (Jaume Balaguero ou Fabrice du Welz), de figures tutélaires d’un certain cinéma français populaire (Pierre Mondy, Véronique Jannot) et de glamour (Bérénice Béjo, Natacha Régnier) n’a pas évité le côté people mais s’est attiré les sympathies du public en sachant être accessible.
Au final, si la sélection fut un cran en-dessous de celle de l’année passée - le cru 2008 ayant été assez exceptionnel - le festival de Gérardmer seizième du nom restera comme une édition solide et de qualité, et confirme qu’il s’agit là d’un rendez-vous éminemment sympathique.
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