Georges le petit curieux

Un dessin animé, comme on en voit plus, frais, chaud et plein de sensibilité. Tous les enfants de 7 à 77 ans devraient tomber sous le charme de Georges, le petit singe curieux.

L’argument : Ted est passionné par son travail de guide dans le musée dirigé par le vieux M. Bloomsberry. Malheureusement, il est en passe de fermer ses portes parce qu’il accueille de moins en moins de visiteurs. Pour éviter cette catastrophe et relancer sa fréquentation, Ted doit embarquer pour une expédition à la recherche du trésor de Zagawa qui se trouve dans la jungle africaine. Il revient déçu de sa mission, mais avec une surprise dont il ne se doute pas : un petit singe, avec qui il a joué à cache-cache en Afrique.

Notre avis : Le caméléon change de couleur ? Alors, Georges, le petit singe, invite tous ses compagnons de jeu à se présenter devant lui pour qu’ils prennent toutes les teintes possibles. Le jus de certains fruits peut servir de peinture ? Chic, Georges va s’en servir pour tout (re)peindre avec ses petites mains. Il offre même des zébrures à son copain éléphanteau. Ses facéties amusent ses amis et lui valent les remontrances de leur parents. Chaque journée est une fête pour Georges et il ne peut s’empêcher d’être triste à la tombée de la nuit.
Les graphismes, les couleurs chatoyantes et les chansons originales de Jack Johnson font de Georges le petit curieux, un dessin animé comme on les aime, c’est-à-dire plein de tendresse. A l’image de l’amitié qui le lie à Ted, à qui Will Ferrell prête sa sympathique voix. La fantaisie et les facéties de Georges vont pimenter et colorer la vie du parfois très ennuyeux guide. Sauf pour Maggie l’institutrice qui vient au musée tous les dimanches, avec ses élèves, pour écouter celui qui est devenu l’aventurier en jaune. La couleur qui domine cette jolie histoire, adaptée des livres de Margret et H.A. Rey, à qui les instigateurs de ce film d’animation ont fait de nombreux clins d’œil et veillé à respecter l’œuvre.
L’animation en 2D, à laquelle l’industrie fait de moins en moins appel, y contribue et apporte toute sa fraîcheur à Georges le petit curieux. Tout comme sa palette de couleurs primaires qui rappelle celle de la BD, un classique du genre aux Etats-Unis depuis 1941. Georges a ainsi retrouvé vie au cinéma, dans un décor des plus chaleureux, sous les traits d’un adorable primate dont les formes, plus arrondies que l’original, évoquent celles d’un bébé. De quoi rendre encore plus attendrissant celui inventé par les auteurs allemands. Résultat : Georges n’a pas perdu sa légendaire curiosité. Les grands enfants nostalgiques, qui ont dévoré dans quatorze langues différentes le récit de ses péripéties, apprécieront. A l’instar de ceux qui vont le découvrir au cinéma. Un joli moment en perspective.