Game of Thrones, saison 1 – le test de l’édition 4K-ultra HD

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Notre avis : Série ambitieuse produite par la chaîne HBO, Game of Thrones a été diffusée pour la première fois en 2011, connaissant un succès incroyable qui ne s’est jamais démenti depuis, faisant même l’objet d’un culte impressionnant auprès de ses fans. Adapté d’une série de romans de l’écrivain américain George R.R. Martin publiée à partir de 1996, la série événement a le grand mérite de ne jamais sacrifier l’œuvre d’origine au profit d’une dramatisation outrancière. Ainsi, le script de David Benioff et D.B. Weiss peut être considéré comme un modèle d’adaptation puisque les auteurs respectent à la lettre le roman, tout en le rendant plus accessible. Les nombreux personnages, ainsi que la luxuriance de cet univers fantastique, sont présentés de manière à ce que les enjeux soient clairement posés, ce qui plombe d’ailleurs un petit peu les premiers épisodes de cette saison puisque le rythme se ressent nécessairement de ces expositions successives. Toutefois, dès le sixième épisode, des rebondissements commencent à donner une autre dimension à la série. Désormais, la haine entre les deux familles des Stark et des Lannister prend une allure de tragédie grecque, d’autant que les auteurs n’hésitent aucunement à sacrifier des personnages centraux de manière très brutale. Dans Game of Thrones, on peut être un acteur de premier plan et voir son rôle brusquement interrompu par une mort aussi étonnante que marquante.

Copyright Home Box Office (HBO)

Si la réalisation des premiers épisodes manque quelque peu de relief, elle commence à s’affranchir de certaines limites budgétaires vers la fin de la saison, notamment avec les segments dirigés par Alan Taylor. Depuis lors, le réalisateur a tenté l’aventure au cinéma avec beaucoup moins de réussite puisqu’il a livré coup sur coup les déplorables Thor : le monde des ténèbres et surtout Terminator Genisys. Il semble donc bien plus à l’aise dans le cadre médiéval de la saga du trône de fer, vers laquelle il est souvent revenu.

Copyright Home Box Office (HBO)

Peu portée sur l’action, et encore moins sur le fantastique qui n’apparaît qu’à la marge, cette première saison pose avant tout les bases d’un univers largement inspiré par la geste médiévale. L’intrigue principale peut également être vue comme une illustration du Prince de Machiavel puisqu’elle se concentre essentiellement sur des luttes d’influence pour obtenir le pouvoir. Fidélité, loyauté et forcément traîtrise sont au cœur des intrigues développées dans cette livraison d’épisodes où l’on assiste au basculement d’un pouvoir royal dans les mains d’une famille incestueuse. On songe bien entendu également à des familles historiques comme les Borgia. D’ailleurs, la série ose également aborder des thématiques sexuelles de manière frontale, comme l’inceste, mais aussi l’homosexualité. La nudité - féminine et masculine - est ici frontale et parfois insistante comme aux plus belles heures du cinéma d’exploitation. Même débordement du côté de la violence qui ne fait pas dans la dentelle. Les morts sont douloureuses, sanglantes et parfois même gore.
Au final, si l’on excepte un début de saison un peu poussif, Game of Thrones démarrait sous les meilleurs auspices, s’imposant donc comme une série de belle tenue qui allait confirmer ces espoirs dans les saisons suivantes, plus ténébreuses et spectaculaires.

Le test de l’édition 4K-ultra HD :

Les suppléments :

– "Histoires animées" : recueil interactif d’informations et 24 histoires sur les Sept Royaumes, ses Maisons et ses régions
– Anatomie d’un épisode : coulisses de l’épisode 6 "Une couronne en or"
– Auditions du casting
– Making of
– Portraits des personnages
– Création du générique
– Adaptation du livre à l’écran
– "La garde de nuit" : découvrez les hommes qui surveillent le Mur
– Création de la langue Dothraki
– Commentaires audio

Rien de bien neuf dans cette liste de suppléments qui reprennent ceux de la précédente édition blu-ray. La plupart sont de bonne tenue, dont un intéressant making of de 30mn, ainsi que les explications sur les difficultés d’adaptation du livre en série. Les fans seront également heureux d’avoir des renseignements supplémentaires sur chaque personnage. L’ensemble est donc de qualité.

Le test de l’image ultra HD :

Attention, la note – un peu sévère - juge bel et bien l’apport de l’ultra HD par rapport à la précédente édition blu-ray. Effectivement, il faut signaler qu’il n’existe pas de master 4K de cette première saison et qu’il s’agit donc d’un upscaling. Pour être tout à fait honnête, on ne voit pas toujours l’apport de l’ultra HD sur la définition de l’image. Ainsi, certains plans demeurent vaguement flous sur les arrière-plans et ne proposent donc pas un résultat irréprochable à ce niveau. Par contre, la plus-value se situe essentiellement au niveau des couleurs, plus vives sans apparaître artificielles. On notera aussi une beau rendu des décors, ainsi que des textures plus agréables à l’œil, valorisant clairement les efforts esthétiques de cette saison un peu frustre. Il est certain que les prochaines saisons seront plus valeureuses avec leur budget plus élevé.

Copyright Home Box Office (HBO)

Le son de l’ultra HD :

L’apport le plus notable de cette édition vient de la présence d’une piste sonore en Dolby Atmos sur la version originale. Dépassant de plusieurs encablures les autres, elle fait preuve d’un naturel et d’un équilibre providentiels. C’est simple, le spectateur est plongé de toute part dans l’univers de la saga, sans esbroufe, mais avec le souci constant de l’équilibre sonore. Le mixage est tout bonnement un modèle du genre, avec une précision démentielle.