Le 24 octobre 2023
Une gentille rêveuse est exploitée par un chiffonnier sans scrupules. Un drame italien classique réussi qui rappelle le thème de La Strada de Fellini, qui d’ailleurs participa au scénario.


- Réalisateur : Eduardo de Filippo
- Acteurs : Paul Douglas, Alberto Sordi, Carlo Delle Piane, Giuletta Masina, Guido Celano, Franca Marzi, Eduardo De Filippo , Piera Arico
- Genre : Drame, Noir et blanc
- Nationalité : Italien
- Distributeur : Les Acacias
- Durée : 1h40mn
- Reprise: 17 mai 2023
- Date de sortie : 1er octobre 1958

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– Reprise en version restaurée : 17 mai 2023
Résumé : Convaincue d’être la fille perdue du prince Guidobaldi, Nanda Diotallevi que l’on surnomme Fortunella, mène une vie mouvementée aux côtés de Peppino. Ce dernier se sert d’elle pour échapper à la justice et à la prison jusqu’à ce que Fortunella ne décide de le quitter à la suite d’une infidélité. Son but, désormais, est de tout faire pour mettre la lumière sur ses origines.
Critique : La gentille et naïve Nanda est totalement exploitée par le chiffonnier Peppino, à la fois petite amie, domestique et souffre-douleur. De plus, c’est elle qui est désignée comme responsable du petit commerce, ce qui lui vaut régulièrement des ennuis quand Peppino fait des affaires louches. Le jour même où elle sort de prison par sa faute, le chiffonnier s’entiche d’une femme rencontrée au restaurant, qu’il va ramener à la maison, tout à fait partant pour un ménage à trois. Furieuse, Nanda va quitter le domicile pour errer dans la ville où elle va rencontrer un excentrique, le professeur Paganica (Paul Douglas) qui effectue une baignade dans une fontaine, en pleine nuit.
- © 1958 Les Films Marceau / 2023 Les Acacias, TF1 Studio. Tous droits réservés.
Basé sur un scénario coécrit par Federico Fellini, ce film n’est pas sans rappeler le thème de La Strada qu’il a tourné en 1954. On y retrouve Giuletta Massina, son épouse à la ville, dans un personnage de nouveau un peu simple d’esprit, malmené par une brute qui ne fait qu’en profiter. Mais ici, la réalisation, tout en instillant de l’émotion, est beaucoup plus classique et sans l’éclat que Fellini aurait pu y apporter.
On se prend malgré tout de sympathie pour cette galerie de personnages pittoresques, la plupart vivant dans des conditions miséreuses, qui discutent perpétuellement, et sont capables des plus grands éclats. Le couple Masina/Sordi fonctionne impeccablement dans une chamaillerie permanente et l’on découvre l’acteur américain Paul Douglas en truculent original, pour ce qui fut son seul film italien.