Forever Fever - la critique + le test DVD

Singapour nouveau temple du disco ? C’est ce qu’on pourrait croire en découvrant cette comédie légère sur fond de boules à facettes et pantalons pattes d’éph !

L’argument : Hock est un grand fan de Bruce Lee à qui il voue un véritable culte. Un soir, alors qu’il s’apprête à revoir La Fureur de vaincre, il assiste malgré lui à une projection de Forever Fever. C’est la révélation lorsqu’apparaît le sosie de John Travolta, l’autre idole de cette année 1977. Ebloui par sa performance, Hock décide de s’inscrire à un concours de danse disco pour remporter le premier prix et s’offrir la moto de ses rêves.

Notre avis : L’éditeur Metropolitan se permet de ressortir des tiroirs une production de 1998 qui fut l’un des plus gros succès au box office de Singapour. Forever fever connut même une exploitation en salles aux Etats-Unis (même si le nombre de salles destiné à l’accueillir peut probablement se compter sur les doigts d’une main) sous le titre That’s the way I like it. Le premier film du cinéaste Glen Goei joue sur plusieurs tableaux (comédie, film musical, romance ainsi qu’un petit côté dramatique) avec un entrain et une bonne humeur communicative. L’histoire nous replonge en plein milieu des années 70 lorsque le mouvement disco débarque à Singapour. Hock, un jeune homme fan de Bruce Lee va voir sa vie bouleversée lors de la projection du film dansant "Forever Fever" emmené par un sosie de John Travolta (en référence à la célèbre Fièvre du samedi soir). Il décide de prendre des cours de danse afin de remporter un concours et s’offrir la moto qu’il convoite depuis toujours.

Ce "feel good movie" fortement marqué par la mixité culturelle entre l’Orient et l’Occident baigne dans une sorte d’atmosphère kitsch assumée, égayée dès que possible par une kyrielle de tubes disco. L’acteur principal Adrian Pang nous offre une performance tout à fait convaincante qui force la sympathie envers le personnage de Hock auquel on s’attache très facilement. Suivre les hauts et les bas de la vie du jeune homme, agitée par une rivalité amoureuse, les conseils d’un l’ersatz de Travolta, un prof de disco à la dégaine improbable (quelle chevelure et quelle moustache !) et des chorégraphies endiablées s’avère foncièrement rafraîchissant. Le côté dramatique, bien que plus en retrait, se permet tout de même d’aborder des sujets sensibles comme l’intolérance et le rejet par les proches.
Au final, Forever Fever nous fait passer un agréable moment, sans jamais sombrer dans la stupidité, la beaufitude, l’écriture bancale ou encore l’appel du fric facile (type de reproche tout à fait courant chez bon nombre de comédies françaises sorties dernièrement...Turf si tu nous entends...). On quitte cette petite comédie légère, groovy et un peu naïve avec une banane d’enfer ! Qu’on se le dise, John Travolt’Hock est dans la place !

LE TEST DVD :

Les suppléments :
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C’est la gueule de bois en sortie de boîte, les suppléments se sont fait la malle pour nous laisser en plan avec une simple bande annonce...

L’image :

L’ensemble s’en sort assez bien grâce à un transfert qu’on jugera correct pour une production de la fin des années 90. On regrettera juste quelques scènes à l’image un peu cradingue à l’intérieur du cinéma.

Le son :

Dolby Digital 5.1 anglais et français envoient des dialogues clairs. La bande son disco ressort bien. Pour le reste, rien de bien extravagant. Notons que le doublage français ne démérite pas mais qu’il est préférable de suivre le film dans la langue de Shakespeare, beaucoup plus naturelle pour le coup.