Le 14 septembre 2020
Une fable contemporaine sur la solitude et la perte des sens, dans une ville Barcelone, sensuelle et mystérieuse. Pour autant, si le propos est séduisant, le récit ne fonctionne pas.
- Réalisateur : Lucio Castro
- Acteurs : Mía Maestro, Juan Barberini, Ramón Pujol
- Genre : Comédie dramatique, LGBTQIA+
- Nationalité : Argentin
- Distributeur : Optimale Distribution
- Durée : 1h24mn
- Titre original : Fin de siglo
- Date de sortie : 23 septembre 2020
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Résumé : Un Argentin de New York et un Espagnol de Berlin se croisent une nuit à Barcelone. Ils n’étaient pas faits pour se rencontrer et pourtant… Après une nuit torride, ce qui semblait être une rencontre éphémère entre deux inconnus devient une relation épique s’étendant sur plusieurs décennies…
Critique : Il marche dans la rue. Il photographie la ville. Il est seul. Très seul, en dehors de son téléphone portable qui lui sert autant d’appareil photographique que de compagnon de route. Parfois, il croise des garçons avec lesquels il fait l’amour. Il rencontre une amie dont on pressent qu’elle a subi une séparation difficile. Puis les temporalités et les personnages se mélangent, se superposent dans un récit énigmatique qui ne délivre pas vraiment toutes les clés.
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Fin de siècle parle d’amour, du temps qui passe, des regrets. Il déroule surtout un paysage urbain, triste, où la solitude et l’amertume occupent tout le territoire. Il y a naturellement beaucoup d’inventivité dans cette histoire qui croise les temporalités et les rôles. Plusieurs récits se composent, se décomposent et se recomposent. Le réalisateur, Lucio Castro, procède comme une peinture impressionniste, où la cohérence narrative se fixe sur des objets comme un tee-shirt. Le scénario refuse la démonstration. La maladie du héros principal est suggérée par la nausée qui survient, à chaque fois qu’il fait l’amour à un autre homme que son amant de vingt ans. La solitude se raconte dans une ville triste, loin de la fête qu’on connaît de Barcelone. "La vraie vie est ailleurs", dirait Rimbaud.
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Fin de siècle assume son point de vue très mélancolique. La chair est triste. Comme la ville. Les sens s’égarent, on se parle sans savoir qu’on se connaît depuis toujours, le temps s’égrène dans des échanges à la fois sensuels et dépouillés. Tout était réuni pour faire un grand film. Mais quelque chose échappe dans le scénario. Comme si le récit, en tordant le cou au temps, devait forcer la cohérence. Résultat, le spectateur se perd avec les personnages dans un brouillard impressionniste, à la fin duquel il est tenté de se dire : "Tout ça pour ça ?"
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