Extant, saison 1, épisode 1 : la critique

Un premier épisode intrigant mettant en scène une femme stérile qui tombe enceinte et un enfant humanoïde qui se conduit étrangement.

L’argument  : Après avoir passé un an dans l’espace, où elle a vécu une expérience intense, l’astronaute Molly Woods tente de reprendre une vie normale auprès de sa famille composée de son mari, John, un scientifique surdoué, et Ethan, leur fils, un petit garçon pas comme les autres. En effet, celui-ci n’est pas le fruit naturel de leur union, vu que Molly est stérile : il a été conçu par son père comme le premier prototype d’une future lignée de "Humanics", des "robots humains". Mais le retour de Molly va justement avoir des conséquences dramatiques sur la planète entière et sur le destin de l’humanité...


Notre avis : Diffusée aux Etats-Unis durant cet été sur CBS, la série de science-fiction Extant avait réussi un excellent démarrage avec près de 9,5 millions de téléspectateurs avant de chuter progressivement pour terminer à seulement 5,4 millions de passionnés. A compter de ce 29 septembre, la France découvre cette série sur M6.
Au vu de son premier épisode, cette nouvelle série mérite le détour. D’abord, son producteur est loin d’être une personne inconnue du grand public puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de Steven Spielberg. Cela suscite la curiosité. Les thématiques d’Extant ne sont d’ailleurs pas sans rappeler certains de ses films. L’on assiste au retour de Molly Woods, une femme qui a passé 13 mois dans l’espace, et qui retrouve sa famille sur Terre. Et quelle famille ! Son mari, John, est un brillant scientifique, alors que son fils, Ethan, est un "humanic" (sorte d’humanoïde) créé par son époux. Autant dire que tout cela évoque clairement AI intelligence artificielle réalisé en 2001 par... Steven Spielberg.

Les questions morales autour de la création d’un robot doté d’un système de pensée évoquent aussi la série Caprica (préquelle de l’excellent Battlestar galactica), notamment par le danger éventuel que représentent ces robots. Les amateurs de science-fiction se rappellent que Battlestar galactica a été marquée par la quasi disparition des êtres humains à la suite du génocide commis par des Cylons peu reconnaissants envers leur Créateur. Dans Extant, le comportement parfois instable d’Ethan laisse songeur. Est-ce que son attitude et l’éventuelle commercialisation à haute échelle des humanics va mettre en péril l’espèce humaine ?
Un autre fait majeur étonne particulièrement. Dans Extant, on suit principalement le personnage de Molly. Or, cette dernière apprend qu’elle est enceinte alors qu’elle est normalement stérile et qu’elle vient de passer 13 mois dans l’espace, sur la station Seraphim. Un élément particulièrement mystérieux pour fidéliser les spectateurs pour le prochain épisode : que s’est-il passé lors de son séjour dans l’espace ? Et à quoi correspondent les visions qu’elle a eu de son ex-petit ami, Marcus, qui est présentement... décédé.

La distribution se révèle au demeurant d’excellente facture. Halle Berry tient à bout de bras le rôle principal de Molly Woods. Goran Visnjic, le fameux professeur Kovak de la série Urgences, lui rend très bien la pareille dans le rôle de John Woods. Quant à Pierre Gagnon, il campe à merveille le rôle d’un humanic qui risque, à un moment ou à un autre, de dérailler.
Les plus cinéphiles d’entre nous conviendront que la série n’est tout de même pas d’une folle originalité avec d’évidentes références à AI intelligence artificielle, 2001 odyssée de l’espace (l’ordinateur Ben qui discute avec Molly) ou au récent Gravity (une femme qui est seule dans l’espace).
Cela étant, elle explore des thèmes qui ne manquent pas d’interpeller le spectateur. Allez, vite, la suite !