Epic mais pas trop
Le 21 mai 2013
Une aventure légère dans un cadre forestier qui ne manque pas de charme, mais qui, hélas, oublie de croire à son univers.
- Réalisateur : Chris Wedge
- Acteurs : Josh Hutcherson, Beyoncé Knowles, Colin Farrell, Amanda Seyfried, Christoph Waltz
- Genre : Aventures, Animation, Film pour enfants
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h42mn
- Titre original : Epic
- Âge : À partir de 3 ans
- Date de sortie : 22 mai 2013
L'a vu
Veut le voir
Une aventure légère dans un cadre forestier qui ne manque pas de charme, mais qui, hélas, oublie de croire à son univers.
L’argument : Epic : La bataille pour le royaume mystérieux est l’histoire d’une guerre insoupçonnable qui fait rage autour de nous. Lorsque la jeune Mary-Kate se retrouve plongée par magie dans cet univers caché, elle doit s’allier à un groupe improbable de personnages singuliers et pleins d’humour afin de sauver leur monde... et le nôtre.
Notre avis : Il était une fois un studio de production, jadis de dessins animés, présentement de films en animations numériques. Ce studio avait offert à une ancienne génération des œuvres qui avaient bercé leur enfance, celle de leurs enfants et de leurs petits enfants. De nos jours, les bambins sont entourés de numérique et les nouveaux films qui leurs sont destinés ont considérablement évolué sur le plan esthétique et narratif. Epic semble être une hybridation de ces deux époques. La technicité visuelle d’un côté, la simplicité narrative de l’autre.
Le nouveau film des créateurs de L’âge de glace prend place dans un contexte, tout d’abord morose (une jeune femme, dont les parents sont séparés, rend visite à son père qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Obnubilé par ses recherches sur une civilisation nanométrique vivant dans la forêt voisine, il la délaisse complètement). Cependant très vite le film se transforme en une aventure familiale tout ce qu’il y a de plus classique avec sont lot de méchants, très méchants, d’annonces prophétiques mystérieuses, de side-kick aux blagues vaseuses et d’idylles impossibles. Nous sommes au départ mis en bouche par certains enjeux dramatiques (l’évocation de la séparation des parents, le rapport père-fille qui en découle, l’escargot voulant devenir un « homme-feuille », l’histoire d’amour impossible entre Ronin et la reine et surtout la quête confiée à Mary-Kate) qui malheureusement ne seront jamais développés solidement. Tout reste en surface au profit d’une action trépidante certes, mais qui manque malheureusement, elle aussi, d’ampleur. Les deux ne sont ils pourtant pas liés ?
À trop vouloir dynamiser le film, Chris Wedge et son équipe se tirent une balle dans le pied. Les personnages sont des poncifs de films familiaux, et les liens qui les unissent restent en pointillés. Il est donc difficile de plonger complètement dans une intrigue déjà peu originale (un méchant veut prendre le contrôle de la forêt et détruire la végétation) rappelant le genre d’intrigue à l’enjeu très simpliste (la bataille contre le bien et le mal), que nous offraient les Disney d’il y a une quinzaine d’années. Là où le bât blesse, c’est qu’entre temps, un certain Pixar est passé par là. Cette firme arrivait à proposer des œuvres d’animations à la fois populaires, intelligentes et à multiples niveaux de lecture. Ici, tout est fait pour aller droit au but.
Pourtant, étrangement, à divers moments on ne peut s’empêcher de penser à d’autres films tels qu’Avatar, ou encore Happy Feet, tant ils ont des thématiques communes. Mais, là encore, ces emprunts thématiques ne sont jamais digérés et restent de simples citations (on pense aussi à Chérie j’ai rétréci les gosses, Arthur et les Minimoys, 1001 pattes, Le seigneur des anneaux). Le vrai souci du film est donc là. Rongé par une réelle envie de proposer un spectacle dynamique, festif, et convivial, le studio en oublie le développement de cet univers fort sympathique. Ainsi, l’épique du titre ne se ressent malheureusement jamais vraiment, si ce n’est durant quelques instants au détour d’une scène de bataille (l’attaque surprise des Bogans cachés sous l’écorce des arbres)
Cela est d’autant plus rageant, que le film est souvent joli (la cérémonie du bourgeon, l’apparition de la reine dans la salle des parchemins, la scène finale où les chauves-souris éclipsent la lune ou encore l’escalade d’un cerf majestueux) et que certaines idées de mise en scène sont particulièrement réjouissantes (l’idée géniale des deux strates de vitesses de motricités d’un monde à l’autre). Quant à la 3D, elle restitue parfaitement l’espace pour une immersion immédiate.
Il en résulte une œuvre honorable et sincère pâtissant d’un goût de trop peu, mais plaira certainement aux plus jeunes sans bousculer les sens des plus grands.
Bande annonce VOSTFR
Affiche originale
Affiche alternatives
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.