Elle de Paul Verhoeven : outrages sexuels sur Isabelle Huppert embourgeoisée

Bande-annonce du nouveau projet érotique et pervers d’Isabelle Huppert qui va devoir se mettre à nu pour le sulfureux réalisateur néerlandais du Quatrième homme, Basic Instinct et Showgirls.

L’argument : Michèle fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d’une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d’une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu. Inébranlable, Michèle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s’installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer.

Notre avis : Alors qu’on a pu récemment retrouver le réalisateur de Basic Instinct derrière la caméra à l’occasion d’une expérience de cinéma collective intitulée Tricked, Paul Verhoeven fera son vrai retour à Cannes avec le long métrage Elle, adapté du roman de Philippe Djian, Oh....
Isabelle Huppert, engagée dans un cinéma dépressif, fidèle à l’Autrichien scandaleux Michael Haneke, est la nouvelle muse de Verhoeven, auteur décidément installé en Europe depuis Black Book sorti en 2006. Ce film est en effet sa dernière oeuvre pourtant réussie, mais qui n’a pas permis au cinéaste de Spetters (en DVD en juin) et du Quatrième Homme de réaliser ses ambitieux projets par la suite, dont un film sur Jésus, qui devrait s’ouvrir par le viol de Marie.
Dans Elle, Huppert mégastar, dans un rôle de bourgeoise autoritaire, y sera outragée, violée à domicile par un homme masqué... Sado-masochisme, vengeance et paranoïa sont les éléments appétissants de ce thriller dont on évoque l’intensité psychologique obsessionnelle. La production française est par ailleurs interdite aux moins de 12 ans.
© 2015 Guy Ferrandis / SBS Productions
Envisagée initialement pour une sortie le 21 septembre, sa distribution est avancée au 25 mai pour profiter pleinement du buzz autour de sa Sélection Officielle à Cannes. C’est incontestablement l’événement annoncé de cette 69e édition qui sera donc marqué du seau de la provocation.
Le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven n’avait plus mis les pieds sur la Croisette depuis le vénéneux Basic Instinct en 1992. Le film avec Sharon Stone, mythifiée instantanément, et avec Michael Douglas, alors en proie à l’obsession sexuelle, était en son temps ni plus ni moins interdit aux moins de 16 ans. On s’en souvient encore.
Pour Huppert, la routine de la provocation viscérale la renvoie à sa 20e présentation en compétition hors sections parallèles. Un record !