Drive Hard - Brian Trenchard-Smith - critique

Critique : Avec sa jaquette qui nous appâtait tel un ersatz de Fast and Furious avec bolides aux moteurs V8 vrombissants, courses-poursuites et explosions à tout-va, Drive Hard n’est au final rien de moins qu’un bon gros nanar qui voudrait s’aventurer sur le terrain du buddy movie pince-sans-rire. En même temps, fallait il s’attendre à autre chose de la part du réalisateur de Leprechaun à Las Vegas et Aztec Rex ? Le script n’est pas bien finaud : un braqueur se sert d’un ancien pilote de course pour assurer sa fuite lors d’un casse, évidemment d’anciens associés et la police viendront s’en mêler afin d’étoffer un peu tout ça.

John Cusack s’amuse à rouler Thomas Jane dans la farine histoire de parvenir à ses fins (Jane, ici benêt de service aux mimiques affreusement agaçantes !). Les moments qu’ils vont passer ensemble ne sont qu’une succession de dialogues stupides en haut débit, entrecoupés par des séquences de courses poursuites en bolides imbuvables. Attention car visuellement cela fait très mal aux yeux et l’on attend malheureusement qu’une seule chose, que ça s’arrête (elles sont montées à la serpe sans aucune cohérence...). La vitesse et la tôle froissée qui semblaient être des éléments vendeurs de la série B ne se révèlent donc même pas fun pour un sou, un comble ! Quant à la scène du braquage de la mallette, elle repousse presque les limites de ce que l’on est en droit de faire au cinéma tellement elle se montre risible. Au bout de quinze minutes, on ne compte même plus les incohérences (les flics qui tirent sur un homme désarmé sans sommation) et faux raccords en pagaille.
Durant leur virée, Cusack et son acolyte ont beau croiser une vieille allumée du revolver, un responsable de station-service à la gâchette facile et un gang de motards pas très jovial, ces péripéties absurdes ne délieront qu’en de très rares occasions les zygomatiques. Enfin, la grosse pagaille visuelle du dénouement finira par achever dans la douleur cette laborieuse petite cylindrée du DTV...

LE TEST DVD :
Une édition DVD bien maigrelette pour un DTV insipide, pas de quoi en tenir rigueur à l’éditeur.

Les suppléments :
0
Seule la bande-annonce du film nous est fournie comme unique bonus sur cette galette, c’est le minimum syndical.

L’image :

Sans être exceptionnelle, la résolution de l’image se montre globalement correcte. On reprochera un grain pas toujours heureux et des éclairages parfois trop prononcés.

Le son :

Que ce soit pour la piste anglaise ou française en Dolby Digital 5.1, la qualité sonore générale manque un peu d’impact dans ses scènes les plus rythmées. La spatialisation des éléments sonores en arrière-plan aurait pu se pourvoir d’un meilleur équilibrage. Le doublage français est épouvantable (tout particulièrement celui de Thomas Jane qui nous renvoie aux plus beaux nanars de séries Z des années 80, c’est dire...) : il est donc fortement conseillé de privilégier la piste anglaise qui se montre largement plus digeste et naturelle.