Drakkar - la critique + le test blu-ray

Point de navires vikings à l’horizon dans ce DTV, ils laissent leur place à l’ennui...

L’argument : An de Grâce 793. La Grande Bretagne est ravagée par les Vikings, qui pillent et détruisent tout sur leur passage. Ils sont à la recherche du Livre Sacré de Lindisfarne dont la possession leur permettrait de soumettre définitivement la région. Seul survivant de l’attaque de son monastère, Hereward se voit confier la mission de mettre en lieu sûr le manuscrit, portant ainsi sur ses frêles épaules l’espoir de son peuple. Mais les Vikings ne comptent pas laisser échapper leur dû…

Notre avis : Le film de Chris Crow The darkest Day traduit par Drakkar pour son exploitation vidéo en France nous promettait, à première vue, un DTV avec des raids barbares sur le bord des côtes de Grande Bretagne. Et bien que nenni ! Ne cherchez pas les navires vikings (ils apparaîtront uniquement sur le plan final du film...), il faudra se contenter d’une course poursuite assommante entre quatre barbares et deux autochtones (un moine et son protecteur). Ces derniers doivent protéger coûte que coûte un manuscrit sacré que les vikings veulent se procurer pour soumettre la région. Selon leur chef nordique (et en bon païen) ce trésor chrétien apporterait des pouvoirs mystiques à son possesseur.

Avec un rythme amorphe, des acteurs limités, et quelques combats à l’épée assez illisibles (la faute à un cadrage souvent trop serré) le film a bien du mal à susciter de l’intérêt. La symbolique religieuse est assez pesante et certaines scènes frisent le ridicule (le viol du vieux moine, les visions du Christ sur la croix, la rencontre d’étranges serviteurs chrétiens aux maquillages dignes d’un groupe de black métal). Ce périple d’1h25 n’aura au final pour seule vocation que de détourner de la religion le personnage principal du jeune moine et de lui faire prendre conscience qu’il n’existe qu’une seule foi dans ce monde, celle de la violence et des armes...
En bref, un DTV aux allures de chemin de croix dont l’ennui mortel ne redonne qu’une seule envie, celle de se replonger au plus vite dans le moyen-âge cruellement sordide de Black Death (Christopher Smith - 2011) et de La chair et le sang (Paul Verhoeven - 1985).

Le test Blu-ray
Peu de bonus dans cette édition Blu-ray qui assure quand même un minimum d’un point de vue technique.

Les suppléments :

Un making of de 27 minutes revient sur le tournage avec quelques interventions de l’équipe de film lors de séquences tournées entièrement en décors naturels. On regrettera que la partie post-production sur l’ajout de quelques SFX ne soit qu’effleurée. Sinon RAS, rien d’autre à se mettre sous la dent.

L’image :

Avec des couleurs volontairement éteintes tout au long du film, le rendu reste net et sans bavure. La résolution de l’image constitue le point fort de cette édition.

Le son :

DTS 5.1 master audio pour VO et VF qui propose une clarté impeccable niveau dialogue (on notera que le doublage français reste assez faible). L’ambiance sonore générale est plutôt intimiste, le score est trop peu présent et les quelques duels à l’épée manquent de punch question acoustique.