Dracula contre Frankenstein - La critique + le test DVD

Grosse série Z, Dracula contre Frankenstein a tout du mauvais film, mais pas forcément sympathique.

L’argument : Fuyant leur planète devenue inhospitalière, des extra-terrestres tentent de conquérir la Terre. S’appuyant sur la superstition de l’homme, ils ressuscitent deux scientifiques qui vont alors ramener à la vie tous les grands monstres : Dracula, Frankenstein, le loup-garou, la momie… Ayant découvert leur plan de conquête, et face à la population effrayée, l’inspecteur Tobermann va tenter de déjouer leurs attaques.

Notre avis Peu connu dans nos contrées, Jacinto Molina, alias Paul Naschy, a pourtant relancé (avec notamment le réalisateur stakhanoviste Jesús Franco) la vague horrifique ibérique dans les années 1970. Succès inattendu, Les Vampires du Dr. Dracula (1968) fut le premier d’une longue liste de films dans lesquels figure l’ancien haltérophile et catcheur passionné par les monstres de Universal. Artus rectifie une nouvelle fois le tir en sortant dans la série "Ciné de Terror" Dracula contre Frankenstein, un OFNI accumulant toutes les tares d’un film raté. Il aurait pu être mauvais mais sympathique, il n’est malheureusement qu’ennuyeux.

© Artus

Œuvre bancale commencée par Tulio Demicheli mais terminée par Hugo Fregonese et Eberhard Meichsner, non-crédités au générique, Dracula contre Frankenstein - titre trompeur puisque la confrontation entre les deux monstres n’est même pas au rendez-vous - est une petite co-production italo-germano-espagnole trop léthargique, mais qui peut néanmoins compter sur la "performance" efficace de Naschy en loup-garou.
Les monstres tant attendus (la momie, le loup-garou, ou encore le vampire Janos de Mialhoff, Dracula n’ayant pu être réutilisé pour des raisons de droit) ne sont finalement que très peu mis en avant, afin de privilégier le docteur Odo Warnoff, incarné par Michael Rennie (Le jour où la Terre s’arrêta), visiblement très fatigué et qui livrait là son ultime performance. Le film est en outre desservi par une réalisation inexistante, des acteurs qui ne font que de la figuration et des maquillages grossiers et peu convaincants. On préférera donc se tourner vers la version homonyme et nanardesque d’Al Adamson, chroniquée par nos courageux confrères de Nanarland.

LE TEST DVD

Accompagné d’un luxueux packaging, Dracula contre Frankenstein bénéficie d’une édition soignée de la part d’Artus.

Les suppléments :

Nous retrouvons le bonus habituel, à savoir un module très intéressant (38’) en compagnie d’Alain Petit, spécialiste du cinéma de genre, qui revient sur la genèse mouvementée du film, ses trois réalisateurs et le casting.

L’image :

Un master au format d’origine 2.35 stable, avec malgré tout des saletés et du grain, mais qui a quand même bénéficié d’une restauration efficace.

Le son :

Trois pistes mono sont présentées : en français, en espagnol et en allemand. Les pistes, en post-synchronisation, sont assez claires, mais les dialogues demeurent en retrait sur la piste française.